Histoire de Saint Jean de Boiseau

26 - Restauration de l'église après la guerre de 14-18

La conservation de l'édifice a nécessité bien des interventions au cours des temps.

Pendant le siècle dernier, des travaux importants de protection et de consolidation ont été entrepris. Voici comment les curés de la paroisse ont retranscrit ces opérations dans le "cahier des évènements paroissiaux."




27 - Remaniement de l'église, après le concile « Vatican II »

Le concile Vatican II (voir encadré) a apporté un important renouveau dans l'église catholique. On le considère généralement comme l'événement le plus marquant de l'histoire de l'Eglise au XXe siècle, symbolisant l'ouverture au monde moderne et à la culture contemporaine.

Les habitudes et traditions séculaires ont été abandonnées pour faire place à un nouveau style de célébrations dans un cadre réformé.

Le clergé de la paroisse de St Jean de Boiseau avec à sa tête M. le curé Rucher, dans l'élan de renouveau provoqué par le concile, a entrepris de faire disparaître bon nombre d'ornements, de parures et de statues ...

Avant Vatican II, l'église avait cette disposition :


- le chœur était séparé de la nef par une balustrade en fer forgé : "La Sainte Table" (35).
- Le maître autel est adossé au retable et le prêtre célébrait le dos aux fidèles.
- deux bas autels surmontés d'un décor en bois et de statues garnissaient les décrochements de l'élargissement de la nef.
- la chaire occupait une place importante. (à gauche sur la photo)

(35) La sainte barbe a été réalisée par M. Briest en 1863. Elle orne maintenant le balcon d'une famille du bourg de St Jean.


Après Vatican II,


- Un autel en bois, amovible, a été installé au niveau de la balustrade, faisant face à l'assemblée. Il a lui­même été remplacé par l'autel en granit rose : une table sur deux colonnes avec un socle en granit gris : l'ensemble provenant de la chapelle de Boiseau (36).

- Les bas autels consacrés à N-D de Lourdes et au Sacré Cœur ainsi que la chaire ont été retirés en 1969. La société d'histoire conserve le fragment de bois retrouvé lors de la démolition, avec cette inscription " posé dans ce coin le 2 février 1892, date du chemin de croix neuf " Signé Parois" (37).

- Des statues en plâtre ont été cassées à la masse par le curé Rucher lui-même, dans les appentis de la cure. (Actuellement Le Centre Edmond Bertreux). Les morceaux ont été emmenés "au dépôt d'ordures" comme on disait à l'époque, par un paroissien.

- Dans les niches du retable, la statue de St Joseph avec l'enfant a remplacé celle de St Jean Baptiste et la statue de la Vierge Marie a remplacé celle de St Pierre.

(36) La chapelle de Boiseau, rue des Charreaux, qui ressemble à un hangar avec sa couverture en tôle zinguée, oxydée, a été inaugurée en 1949 et fermée, malgré une opposition assez vive, en 1976 par le curé Siloray avec l'accord du diocèse. Devant la chapelle, se dresse le campanile surmonté de N-D de La Salette ; il a été béni en 1952.

(37) Il s'agit d'Edouard Parois, entreprise de charpente et menuiserie sur la place de l'église.

Les tableaux du chemin de croix

Le chemin de croix désigne une cérémonie célébrée pour commémorer la Passsion du Christ en évoquant 14 moments particuliers de celle-ci.

Dans l'église de St Jean de Boiseau la présentation des tableaus est de type traditionnel (voie la photo page 63). Le chemin de croix a été mis en place en 1892. Le précédent, posé en 1836, datait de l"édification de grande nef.

La croix des défunts, adossée au chevet, est installée en 1863.
Déposée en 1966, elle est transportée par bateau en 1999 à Sakassou (Côte d'ivoire)
dans une Mission Africaine créée par le Père Paul Gautret de la Télindière.




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