Histoire de Saint Jean de Boiseau

Les propriétés successifs



Les Brissault

Les Brissault n'ont qu'un fils, Jean-Joseph Dieudonné, ce qui va faciliter la succession. Il est marié à dame Rose Broband, elle aussi issue d'une riche famille d'armateur dont quelques membres résident au Pellerin. Sa profession est celle de rentier ou riche propriétaire. Il habite au 49 rue de la Fosse à Nantes. Jean­Joseph Dieudonné Brissault et son épouse ont 2 enfants un garçon et une fille.(3) La fortune du couple est colossale car ils possèdent de nombreux biens acquis par leurs parents pendant la révolution sur les communes de Saint-Etienne-de-Montluc, Bouguenais, Cordemais, Le Pellerin, Rouans et plus leurs immeubles à Nantes. Autant dire que l'héritage, en 1824, de l'ancien domaine de la cure de Saint-Jean et son moulin en ruines, ne pèse pas lourd dans le patrimoine. Il décide donc de le vendre peu après, le 31 décembre de la même année à Clair Bazile Monnier, un négociant proche de leur domicile puisqu'il réside au N°61 rue de la Fosse. Ce dernier est marié à Antoinette Sophie Roussel.

Les Monnier

En 1833, M Anténor Jean Elisabeth Monnier qui vit à Pointe à Pitre en Guadeloupe devient propriétaire de l'ensemble des biens de la cure acquis par Brissault, par dotation qui lui en a été faite par son père Clair Bazile Monnier négociant pour partie des reprises et apport matrimoniaux de feu dame Roussel sa mère aux termes d'un acte passé devant le notaire maître Thionville père, notaire à Pointe à Pitre, le 30 décembre 1833 et enregistré au Pellerin le 1 juillet 1834.

(3) Le fils Aimé Dieudonné Brissault demeurait rue de la Citadelle à Port Louis Morbihan et la fille, Rose Céleste Brissault épouse de Jean Urbain Amédée Souët courtier maritime à Nantes au 1 rue Jean-Jacques Rousseau. Aimé Dieudonné à une fille Céline à laquelle il laisse une partie de sa succession en 1855

A son tour il revend tout son héritage des biens de la cure dont la poterie et ce qu'il reste du moulin à Charles Aimé Cibot le 18 juin 1835. Représenté par Jean-Baptiste Colombier ancien notaire demeurant à Pont-Rousseau son mandataire suivant acte en ferme de la propriété de l'ancienne cure de Saint-Jean-de-Boiseau et toutes ses dépendances composée de maison principale, grand jardin, une petite maison, terres en labour, prés, vignes le tout comprenant 20 hectares 52 ares et 85 c pour entrer en jouissance le 24 juin courant au profit de Louis Pommeraye notaire demeurant à Nantes rue Gresset qui déclare accepter le compte de Monsieur Charles Aimée Cibot propriétaire demeurant à Nantes rue Contrescarpe, moyennant la somme de 56 000 francs payable savoir 3000 francs à Monsieur Colombier mandataire du vendeur dans huit jours, 20 000 francs à M. Brissault créancier du vendeur dans un an ou 18 mois avec intérêts 4/2.

Jean Guillet

Charles Aimé Cibot sert juste d'intermédiaire et revend le domaine par lots. Celui du moulin de la Poterie, appelé moulin cassé, et ce qu'il reste du terrain de la Poterie est acheté le 2 septembre 1835 par Julien Guillet laboureur du Landas pour la somme dérisoire de 72 francs.

Par devant Maître Billot notaire à la résidence du Pellerin

1) La présence de monsieur Pierre Hervé teinturier et Pierre château marchand sabotier demeurants au bourg du Pellerin témoins requis.
2) Fut présent Monsieur Charles Aimé Cibot le dit propriétaire demeurant à Nantes rue Contrescarpe agissant en ces présentes en son privé pour l'objet ci-après désigné, lequel a vendu à Julien Guillet laboureur demeurant au village du Landas commune de Saint-Jean-de-Boiseau une masure de moulin et son cerne situé près d'une pièce de terre appartenant au dit Guillet en la commune de Saint-Jean-de-Boiseau et séparée par le chemin du clos de la Grande Poterie, ainsi que les immeubles vendus. Ils font partis des domaines de l'ancienne cure de Saint-Jean-de-Boiseau laquelle avait été acquise du sieur Monnier Fils par acte du 18 juin 1835 au rapport de maître Serrault notaire à Nantes. Cette vente est faite pour la somme de 72 francs ......

Jean Guillet était intéressé par le terrain et non par la ruine du moulin, car il possédait les terrains contigües, avec son frère Julien, de La grande Poterie en terre labourable et vignes entourées de haies et fossés contenant 5 hectares et 83 ares borné nord, midi et orient par des chemins et occident la haie de la petite poterie et une Mazure de moulin cassé avec son cerne, séparée de la pièce ci-dessus par les chemins, borné des autres côtés par Julien et Jean Guillet.

Successions suivantes

"Je ne sais pas comment le terrain est arrivé en possession de Elie HERVE, soit par achat, soit par succession du côté de sa mère Marie-Anne PRIN dont la grand-mère était une GUILLET du Landas (mais ce n'est peut-être qu' une coïncidence). "A.Bertet

La succession auquel fait référence l'acte serait celle de René
Hervé (dcd 1996) fils d' Elie Hervé (dcd 1936) et Marie Bertet (dcd 1939).
René Hervé est décédé sans enfants: les Prin et Brounais sont des cousins du côté de son père, la succession Bertet Bernadette et Yvette est celle de Georges Bertet leur père et oncle de René Hervé qui décède en 2005. Les biens de René Hervé lui venait de ses parents (il était majeur "incapable" et sous tutelle).

Le partage du bien est ensuite fait entre les consorts Bertet, Brounais et Prin. En particulier à Albert Prin né au Pellerin le 11 novembre 1920 et DCD à Machecoul le 21 février 2005. Il épouse au Pellerin le 10 avril 1950 Odile Moreau. Elle demeure 36 rue du château au Pellerin. Terrain qu'ils ont eu par suite du remembrement de la commune en 1 octobre 2008. Publié au foncier de Pornic le 2009 R N°2 compte 131.

Autres propriétaires : succession Bertet

Bernadette Bertet marié Barranger de St Jean 8/32me.
Yvette Bertet marié Labarre d'Arthon.

Succession Brounais :

Alain et Michel Brounais de Brains et Odile marié C. Mallard la Roche-sur-Yon tous 3 1/32me

Succession Prin tous trois 4/32ème :

Aline Prin mariée Guillou Lorient
Paule Prin mariée Rivière Couëron le Chef de l'eau
Albert Prin Marié à Odile Moreau 36 rue du château au Pellerin.

La Poterie un bien communal

La mariée fait l'acquisition de la parcelle du moulin en juin 2013, à la demande de la Société d'Histoire de Saint-Jean pour conservation du patrimoine communale et mise en valeur de l'espace de verdure proche de l'actuelle déchetterie.

Conclusion

Nous savons maintenant beaucoup de chose sur ce moulin, mais il nous manque le nom des fariniers. De plus pourquoi ce nom de Poterie sur cette parcelle ? Aucune trace de céramique, pourtant le sous-sol est constitué d'argile gris constituant la matière de base pour cette fabrication ? Le grand trou à lin a-t-il eu un usage plus ancien comme celui de carrière pour un potier établit au moyen âge dans la paroisse ? Une énigme que nous laissons à nos futurs chercheurs.