Histoire de Saint Jean de Boiseau

Un Boisen et ses châteaux en Espagne



Cette histoire m'a été confiée par Félix Lebreton, un des premiers membres de notre société. Il s'agit de l'aventure du Caporal Jean-Pierre Lebreton son ancêtre. Il m'avait demandé de ne pas publier cet article tant que lui et son épouse seraient en vie. J'ai respecté son souhait et je suis parti sur les traces de ce personnage pour compléter les informations qu'il m'avait laissées. Cela m'a conduit jusqu'aux archives militaires du château de Vincennes grâce à l'aimable collaboration de Véronique Mathot et Jean-François Caraès.

Rien ne laissait présager du destin de Jean-Pierre Lebreton lorsqu'il vint au monde le 3ème jour du mois de Floréal an X (23 avril 1802) à 5 heures du matin, dans le village du Landas. Son père, Jacques Philippe Lebreton, et sa mère, Magdeleine Fonteneau, sont cultivateurs. La déclaration de naissance en mairie est enregistrée par L. Fonteneau le maire de la commune de Saint-Jean-de-Boiseau (membre de la famille). Les témoins sont : Jean Lebreton cousin germain et Julienne Fonteneau tante de l'enfant tous deux domiciliés dans la commune. La plus âgée, Julienne ne sait pas écrire.

D'un tempérament fougueux l'enfant grandit sans histoire particulière. Il a juste 16 ans lorsque sa mère décède le 3 juin 1818. Avec son père et son frère Pierre, il se consacre aux travaux agricoles jusqu'au jour où arrive l'épreuve de la conscription et son fameux tirage au sort pour désigner ceux qui eff ectueront leur service militaire.

Rappel historique sur la conscription

En 1792, pour faire face à l'invasion étrangère, les chefs jacobins avaient proclamé la patrie en danger et lancé un appel aux volontaires. Ceux-ci, aux côtés des vétérans de l'ancienne armée royale remportèrent des victoires mais cela n'a pas suff i à ramener la paix. Par décret du 25 août 1793, la Convention procéda à une première forme de conscription par la levée en masse de 300.000 hommes ; cette mesure fut vivement contestée par le peuple. Plus tard, les anciens conventionnels décident de lancer des guerres de conquêtes pour sortir la France de ses diff icultés économiques. Pour y faire face, une loi fut proposée par Jean­ Baptiste Jourdan, ancien général, commandant victorieux de l'armée de Sambre et Meuse.

La Loi "Jourdan" du 19 fructidor an VI (5 septembre 1798) précise que « tout Français est soldat et se doit à la défense de la patrie ». Elle est le texte "fondateur" de la conscription et du service militaire moderne. La guerre devient une obligation pour tous les citoyens mâles, sans se préoccuper de leurs motivations ou aptitudes au combat.

La Nation exige le prix du sang et démocratise la gloire et la mort! C' est une première dans l'histoire de l'humanité. La guerre n'est plus réservée à des professionnels comme sous l'ancien régime. Cette Loi prévoit que tous les hommes de 21 à 25 ans doivent s'inscrire sur les registres communaux pour faire face à la menace d'une deuxième coalition européenne. Son objectif est de permettre une levée en masse selon les besoins. Cette loi fut encore plus mal acceptée que la levée en masse de 1793 et il y eut de nombreux réfractaires. Elle resta en vigueur pendant une vingtaine d'années, après quelques modifications.

La loi de 1802 instaure le remplacement. Elle permet à ceux qui en ont les moyens d'acheter un remplaçant pour leur fils. Cela peut choquer car favorable "aux riches" mais c'était une occasion inespérée pour d'autres de gagner de l'argent qu'ils n'auraient pas pu obtenir autrement, dans le contexte économique difficile de l'époque.

La Conscription fut tempérée par l'institution du tirage au sort (loi du29 décembre 1804). N'effectuaient leur service militaire que 30 à 35 % des conscrits célibataires ou veufs sans enfant, chaque canton ne devant fournir qu'un certain quota d'hommes. Si sur 100 conscrits d'un canton, 35 devaient être appelés, le Conseil de révision se voyait obligé de "monter" jusqu' au numéro 70 voire 80 pour trouver le contingent exigé, compte tenu du nombre des dispensés, soutiens de famille, ajournés ou réformés. Certains Conseils de récupération ne retinrent que 25% des ajournés et réformés. Par contre, les levées anticipées et l'augmentation des contingents à partir de 1808 suscitèrent beaucoup de mécontentements. L'exemption, ou réforme, se basait sur des critères physiques. La taille d'abord : il fallait mesurer plus de 1,54 mètre pour être pris. Suivaient les difformités des membres, fréquentes à cette époque, et encore la faiblesse de constitution et les problèmes de vue, les signes de déficience mentale. L'index droit coupé exemptait le conscrit du service car il était inapte au tir, ce quiincitait à des mutilations volontaires. S'ajoutait l'état de la denture qui devait permettre de déchirer les étuis de papier contenant la poudre à fusil, dosée au coup par coup. La loi Jourdan exemptait les hommes mariés ou veufs avec enfants. Devant la pression populaire, la conscription est supprimée en 1815 mais sera rétablie trois ans plus tard!

La loi du 10 mars 1818, dite loi Gouvion Saint-Cyr : Elle prévoit un contingent une convocation annuelle de 40.000 hommes et modifie les conditions de conscription tout en maintenant le tirage au sort et la possibilité d'acheter un remplaçant. Pour les engagés volontaires, la durée passe à 6 ans dans les légions départementales et à 8 ans dans les autres corps. Pour les conscrits, la désignation du contingent se fait en fonction de la population des départements et par tirage au sort au chef lieu de canton en séance publique devant le sous-préfet et des maires du canton.

Les inscrits ou leurs représentants habilités sont appelés dans l'ordre du tableau de recensement et doivent prendre un numéro dans une urne. Le tirage s'arrête quand le contingent prévu est atteint. La durée du service est plus précisément de 6 ans à compter du premier janvier de l'année où les soldats ont été inscrits sur les registres de matricule et s'achève le 31 décembre les 6 années révolues. Au terme des 6 ans, soldats et sous officiers sont versés dans une réserve instruite appelée vétérance.

C'est en 1824 qu'eut lieu la dissolution des compagnies de vétérance. La réserve désigne la partie non appelée et donc non instruite de chaque classe.En 1829, la durée du service passe de 6 à huit ans. Des lois, particulièrement celle de 1872, contribueront à élargir les motifs de dispense aux familles déjà marquées par les prélèvements militaires ainsi qu'à certaines professions notables, particulièrement les enseignants et les ecclésiastiques. Des sursis d'incorporation pouvaient être accordés aux conscrits en raison des travaux saisonniers. Pourtant, tous les conscrits qui avaient tiré un "mauvais numéro" ne partaient pas ; la loi de fructidor an VI (août 1799) leur permit de se faire remplacer, possibilité renouvelable en cas de levées successives.

Par la loi du 21mars 1905 (loi Jourdan-Delbel), le Ministre de la guerre, le général André, met fin au tirage au sort et impose un service militaire personnel et obligatoire pour tous d'une durée de 2 ans (au lieu de 3 depuis 1889). Toute dispense est exclue. Un sursis est possible dans certains cas. C'est une loi qui marque l'origine du service national encore en vigueur sous la Vème République.

Le dernier tirage au sort. Au Pellerin.

Le tirage au sort de la classe 1904 aura lieu le jeudi 12 janvier 1905 à 10h30 du matin pour l'arrondissement du Pellerin. Ce sera le dernier tirage que la loi de deux ans supprime. Il est vrai qu'avec la loi actuelle, le tirage au sort offre peu d'intérêt. Le numéro plus ou moins élevé n'ayant plus d'influence sur la durée du service militaire. Cependant cette institution sera regrettée par les patrons de café et d'hôtel qui faisaient des affaires ce jour là.

Ce dernier tirage au sort survient 100 ans après sa création. Loi de 1805.

Carrière militaire du « Grand Lebreton »

C'est donc en vertu de la loi de 1804 que Jean-Pierre Lebreton est convoqué le 22 février 1923 au Pellerin pour le tirage au sort de la classe 1822. Il porte le numéro 442 pour la liste du contingent de Loire- Inférieure et le numéro 3 pour le canton du Pellerin. Plus de vingt jeunes boiséens sont concernés. Le conseil est présidé par M.Richard, conseiller de la Préfecture, faisant fonction de Préfet. Il est assisté de M. Le Baron Cochard, colonel d'artillerie, faisant fonction de Maréchal de camp. Il est délégué par le lieutenant-général Mayer, conseiller de la préfecture. Il y a aussi M. De Linière, membre du conseil général du département et Aubert, membre du conseil de l'arrondissement de Paimboeuf, M. l'Aubépin, sous/intendant, M. de la Tocnaye sous-préfet de Paimboeuf et tous les maires de l'arrondissement, dont celui de Saint-Jean-de-Boiseau, Pierre Mocquard, et Aimé.Fouré, docteur en médecine. Il est 10h30 lorsqu'arrive le colonel remplaçant le capitaine du recrutement. En effet sa présence est jugée indispensable comptetenu des erreurs (volontaires ou involontaires) commises les trois années précédentes sur l'inspection et l'enregistrement des conscrits.

Chacun reçoit un numéro et son double est placé dans une urne. Jean-Pierre a le numéro 3. Et le tirage commence. Quatre numéros sont tirés pour les gars de Saint-Jean. Celui de Gaudeau Julien, Guérin Jean Baptiste, Dupas Julien et Jean­ Pierre Lebreton. Ils passent ensuite à la visite médicale et l'un d'eux, Julien Dupas, est recalé pour sa petite taille. Les trois autres sont bons pour le service et tous trois off ectés au 49ème de Ligne.

A noter que sur l'arrondissement 7 tirés au sort se feront remplacer en payant un volontaire pour faire le service à leur place, mais aucun cas pour Saint-Jean.

Le sort ne sera pas favorable à Jean-Pierre Lebreton ; il tire le mauvais numéro, il répond à tous les critères de sélection et son père ne dispose pas des moyens financiers pour lui payer un remplaçant. Il est grand de taille puisqu'il mesure 1 mètre et 775 millimètres (quelle précision ?) cheveux châtains, front rond, gros nez, petite bouche, long menton, yeux roux le tout dans un visage ovale. Voilà notre homme qui devient un jeune soldat du 8ème Régiment d'artillerie à pied, sous le numéro 1315 le 5 avril 1823. Il vient d'en « prendre pour six ans »

On lui affecte la fonction de deuxième canonnier. Ironie du sort l'usine de fabrication de canons (pour la marine) se trouve près de chez lui à Indret et il n'est pas sans avoir entendu les tirs d'essais effectués sur le coteau de la Montagne au lieu dit « Les Terres Brulées ».

Les premiers mois sont effectués à Toulouse au Corps d'Artillerie Royal pour sa formation. Mais, depuis quelques temps, la situation du monarque en Espagne est fortement contestée. C'est un des reg1mes les plus rétrogrades, issu du congrès de Vienne. Le roi, Ferdinand VII doit offronter une opposition libérale qui aboutit à un soulèvement militaire et à la séquestration de la famille royale en juillet 1822. Devant cette situation qui n'était pas sans rappeler la Révolution Française, Louis XVI provoque une réunion, à Vérone, des représentants des grandes puissances européennes ; c'est la Sainte Alliance.

Elle décide d'une intervention pour rétablir la monarchie chez nos voisins espagnols. Elle confie cette mission à Chateaubriand , ministre des affaires étrangères, et l'exécution aux armées françaises. Cette armée, placée sous le commandement du Duc d'Angoulême, neveu de Louis XVI, et fils du futur Charles X, ne rencontra qu'une faible opposition. La campagne fut qualifiée de «promenade» et elle écrasa le mouvement libéral espagnol par la prise du Trocadéro devant Cadix le 31 août 1823. Pour Chateaubriand c'était l'occasion de redonner à la monarchie française, l'auréole militaire qu'elle avait perdue. Ferdinand VII fut libéré et retrouva ses prérogatives de souverain absolu à l'automne de l'année 1823. N'ayant qu'une confiance limitée dans son armée, le souverain espagnol demanda le maintien de soldats français pour rétablir l'ordre durant les années qui suivirent .

Si notre soldat boiséen suivait les évènements depuis sa caserne toulousaine, son tour de rejoindre l'armée de pacification en Espagne n'allait pas tarder. Nommé au grade d'artificier, il se retrouva avec son régiment de l'autre côté des Pyrénées le 5 avril 1825. Ce qu'il découvre, c'est un pays livré à la répression : La Terreur blanche. Les soldats français sont autorisés à pratiquer la « Domonée ». C'est à dire à se payer sur l'habitant en faisant des « Razzias » chez les supposés opposants au régime en place. Si les scrupules ont peut-être empêché notre artilleur de se livrer à ces exactions, ils ne durèrent pas longtemps. Nommé caporal le 3 décembre 1826, il se constitue un pécule qu'il fait parvenir à son père au Landas. Il va ainsi obtenir une petite fortune durant ses trois années en terre espagnole. Libéré de son service obligatoire, le 29 avril 1828, il rentre à Saint­ Jean-de-Boiseau avec un joli magot.

Un duel à Saint Jean de Boiseau

N'ayant pratiquement jamais eu à combattre, il revient sans aucune blessure et se garde bien de raconter ses exploits militaires. Son Saint-Jean natal a peu changé et il reprend son métier d'agriculteur au côté de son père vieillissant. Mais, de nouvelles tensions politiques surgissent avec les trois journées révolutionnaires : Les Trois Glorieuses chassent du pouvoir Charles X qui est destitué et condamné à l'exil, en Angleterre. Il abdique en faveur de son fils le jeune Comte de Chambord, mais c'est Louis Philippe qui devient le roi des Français. Cependant cette monarchie, dite démocratique, ne satisfait pas les républicains et la monarchie qui considère le roi comme un usurpateur. De son exil « doré », la Duchesse de Berry, va tenter une révolte pour remettre son fils, héritier légitime, sur le trône. Avec l'appui du Comte de Monti de Rezé entre-autres, elle espère que les Vendéens vont une nouvelle fois se soulever pour défendre cette cause. Cette tentative d'insurrection sera un lamentable échec qui se terminera par la capture rocambolesque de Marie-Caroline Duchesse de Berry dans une maison située derrière le château des Ducs de Bretagne à Nantes.

Eh bien me direz-vous que viennent faire ces évènements politiques de l'an 1832 dans la famille Lebreton, habitant dans la modeste commune de Saint-Jean-de­ Boiseau ?

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les habitants ne sont pas indifférents à tout cela. Les conséquences des Guerres de Vendée ne sont pas cicatrisées. Deux camps s'opposent toujours : Les républicains d'un côté et les royalistes de l'autre. La traque de la Duchesse de Berry à travers le pays de Retz va conduire la police et l'armée à fouiller le château du Pé occupé par Mme de Kercabus et sa famille. Chez les Lebreton les relations avec la famille Averty de Boiseau vont dégénérées en raison de leur opposition sur le sujet évoqué plus haut. René Averty, le frère de Louis, le pontonnier de la retraite de Russie pendant les campagnes de Napoléon, est un farouche républicain, alors que Jean­ Pierre Lebreton qui a fait honneur à la monarchie durant la guerre d'Espagne soutient les idées de la famille de Kercabus.

Un jour que le bon vin de nos coteaux avait copieusement désaltéré notre « grand soldat », le ton monta entre le gars du Landas et le gars de Boiseau. Après les mots échangés on en vint aux insultes puis, dans un accès de colère, le glorieux caporal alla chercher son sabre et exigea un duel pour laver l'affront dont il se disait victime. Furieux, Averty retourna à Boiseau et revint avec celui de son frère.

Les deux familles affolées tentèrent de raisonner les deux jouteurs qui, avec le temps et l'élimination de l'alcool, finirent par renoncer à leur duel. Inutile de dire que des tensions persistèrent entre les deux familles. Il faudra près de deux générations pour que la réconciliation se fasse à l'occasion du mariage du père de notre ami Félix Lebreton et de sa mère dont Averty était l'arrière grand-père.

Descendance de Jean-Pierre Lebreton

Notre héros, Jean-Pierre approchait de la quarantaine, il avait beaucoup de biens car son père avait investi une partie de son pécule espagnol en achetant des biens nationaux, vendus en deuxième main. Il possédait les lots de la Poterie, de l'Ougigault, les terres et le lavoir de l'ancienne cure (1), une maison place de la Liberté dans le bourg (2), ainsi que de nombreux autres terrains sur les communes des alentours. Sans signes extérieurs de richesse, il vivait toujours dans la maison de ses parents depuis décédés.

Agé de 39 ans, il épouse, le 11 octobre 1841, une jeune fille de Boiseau, agricultrice comme lui, nommée Anne-Marie Gourand. Elle a vingt-sept printemps. Pour témoins à la noce on retrouve du côté de la mariée les oncles Simon et Jean Porchet de riches éleveurs et Jean Guillet, tous de la commune. Du côté de Jean­ Pierre seul son beau-frère Pierre est présent. Point de Averty .....

(1) Lavoir situé en bas du cimetière en bordure du lotissement de la . . ..Ce lavoir avec ses bancs à laver en pierre a été retrouvé et nettoyé par notre société il y a quelques années et a fait l'objet d'un article dans le bulletill numéro ...
(2) Cette maison qui herberga ensuite le sacristain ( info de René Gendronneau), fut rachetée par la commune et a accueilli notre société à ses débuts. Aujourd'hui revendue, elle a propriété du Crédit Mutuel.

Liberté dans le bourg10, ainsi que de nombreux autres terrains sur les communes des alentours . Sans signes extérieurs de richesse, il vivait toujours dans la maison de ses parents depuis décédés.

Agé de 39 ans, il épouse, le 11 octobre 1841, une jeune fille de Boiseau, agricultrice comme lui, nommée Anne-Marie Gourand. Elle a vingt- sept printemps. Pour témoins à la noce on retrouve du côté de la mariée les oncles Simon et Jean Porchet de riches éleveurs et Jean Guillet, tous de la commune. Du côté de Jean­Pierre seul son beau-frère Pierre est présent. Point de Averty .....

Le couple aura deux enfants : Jean René né le 8 juillet 1842 et Pierre-Marie né le 18 novembre 1844. Deux enfants que la fortune du père devait logiquement combler dès le berceau.

C'était sans compter avec notre caporal à la retraite.

Jean-René va se marier avec Marie Peillac, descendante des Peillac de la Hibaudière, devenu le château d'Aux. Une vieille famille qui essaya d'obtenir un titre de noblesse et fut ruinée.

L'autre, Pierre Marie, épousa après avoir obtenu une dispense du clergé, moyennant une substantielle offrande, sa cousine, la fille de Pierre, frère de Jean-Pierre.

Le 9 novembre 1879, sentant sa fin prochaine, Jean-Pierre Lebreton décida de procéder au partage d'une grande partie de ses biens entre ses deux fils. Contrairement aux usages qui favorisaient l'aîné au détriment du cadet, c'est l'inverse qui se produisit . Pierre-Marie obtint les 3/4 de la succession et Jean-René le reste. Il s'en suivit une «brouille» entre les deux frères qui dura une génération.

Jean-René devint adjoint municipal sous le mandat de Simon Porchet et son cousin Jean-Hilaire Lebreton écrivait de lui dans l'Echos de Paimboeuf : Il allait méditer sur son fumier la vente du presbytère.

Jean-Pierre Lebreton s'éteignît trois ans plus tard, le 17 octobre 1882 à 9 heures du matin, dans sa maison du Landas. Son épouse lui survécut quelques années.

Pierre-Marie eut trois filles et son frère, 3 garçons. La rumeur du village disait que jamais ces enfants là n'auraient de descendance entre-eux. Et ce fut vrai.

Félix notre ancien adhérent est le descendant de Jean-PLerre Lebreton, le fils lésé.