Evolution de la population à Saint Jean de boiseau |
L'étude démographique de Saint Jean de Boiseau n'a été possible que sur la période postérieure à la révolution.Les siècles précédents nous donnent des informations très espacées dans le temps. Notons néanmoins que pour l'année 1401 il y a 22 feux (foyers imposables parfois collectivement) ce qui en fonction des statistiques comparables au Pays de Retz représente environ 400 personnes ( Ce sont à 80 % des paysans ). Notons aussi que les effectifs jusqu'à l'année 1877 englobent l'actuelle commune de La Montagne, soit un territoire allant de la limite avec le Pellerin jusqu'à Roche-Ballue.
A la veille de la Révolution, en 1789, la population est de 2111 habitants. Le pourcentage du nombre de paysans a diminué au profit des marins, des pêcheurs, mais aussi des ouvriers employés à la fonderie royale de canons d'Indret. Ces derniers résident essentiellement au village de Boiseau.
En 1793 , 4 ans plus tard , l'effectif n'est plus que de 1453 habitants. Nous sommes au début des guerres dites " de Vendée La plus grande guerre civile que notre région ait eu à subir de son histoire. Les amis d'hier sont aujourd'hui ennemis suivant qu'ils défendent les idées nouvelles de la république ou celles de l'église et de la monarchie. Les luttes sans merci dans les villages font fuir une partie de la population au nord de la Loire où le conflit est moins aigu. Saint Jean cependant est relativement épargné comparativement aux communes limitrophes. Cependant la perte de 658 habitants s'explique pour les raisons suivantes :
En 1798 on enregistre 1800 habitants. La terreur a cessé et on approche de la fin du conflit. L'amnistie des rebelles provoque un retour progressif de la population qui a fui.
Il est plus difficile cependant d'expliquer pourquoi le nombre d'habitants est inférieur de plus de 150 personnes en 1799 et 1802 (1648 et 1650 ) alors que le concordat a permis le retour des prêtres et de la paix.
De 1802 à 1846 on enregistre une très forte croissance démographique de 1978 habitants . En plus des naissances d'après guerre, l'explication principale est l'apport de personnel breton et parisien à l'usine d'Indret. Elle a été choisie par le ministère des armées pour fabriquer des machines à vapeur destinées à la propulsion des bateaux.La France en raison de la guerre civile avait pris beaucoup de retard dans ce domaine vis à vis de nos voisins anglais. Il était urgent de le rattraper pour se maintenir au niveau des grandes puissances industrielles.
Une cité ouvrière est créée sur l'île pour héberger les premiers arrivants.Mais bientôt cela s'avère insuffisant et des maisons se construisent sur le coteau de la Montagne jusqu'alors peu habité en dehors des villages du Fresne et de la Briandière.
A partir de 1846 des recensements ont lieu régulièrement (environ tous les 10 ans) ce qui nous permet de bien connaître la situation démographique de la commune. Une étude détaillée de 1899 montre la diversité des métiers d'artisans.
De 1846 à 1856 la croissance continue pour frôler les 4500 habitants, soit plus de 884 personnes ( malgré l'épidémie de choléra qui fit 185 victimes ) et une augmentation des naissances de 232 enfants. Il faut en conclure qu'un nouvel apport de population s'est fait durant cette période. On connaît l'arrivée de la main-d'oeuvre vendéenne après l'épidémie de phylloxéra qui détruisit la vigne.Elle s'installa dans les fermes du village de la Noë. Cette population de journaliers put se sédentariser grâce au comte de Martel qui en fit des métayers dans ses fermes et replanta la vigne.La croissance d'Indret est sans doute l'autre explication.
1877, chute brutale de la population boiséenne qui perd 2159 habitants en raison de la séparation de la commune avec création de celle de La Montagne.
A partir de 1878 la croissance ralentit, puis nous enregistrons une nouvelle baisse en nombre d'habitants entre 1914 et 1918 en raison de la guerre mondiale qui décime la jeunesse.
De 1920 à 1968 nous constatons une reprise de la croissance d'une façon régulière
chaque année. Pour exemple, la population dans le département de la
Loire Inférieure compte 733 000 habitants en 1954 et 780 000 en 1960.
1968 voit s'accentuer le rythme de cette croissance. Il correspond à la création des premiers lotissements « DES
VIOLETTES » et l'apport d'une nouvelle population venue des communes
voisines et de Rezé en raison du prix attractif des terrains.
Enfin le dernier recensement de 1990 indique 4128 habitants, chiffre inférieur à la population actuelle.
Après la Révolution, nous avons les chiffres suivants :
1789 : 2111 habitants
1793 : 1453 habitants
1798 : 1800 habitants
1799 : 1648 habitants
1802 : 1650 habitants
A partir de 1846, des recensements ont lieu régulièrement (environ tous les 10 ans), ce qui nous permet de bien connaître la situation démographique de la commune.
En 1954
La Loire Inférieure compte 733 000 habitants. En 1960 ce chiffre
est passé à 780 000. ll y a peu de chômage, 400 à 500
personnes n'ont pas de travail dans le département. La population
active est de 325 000 personnes et se compose de 33,1 % d'ouvriers et
32 % d'agriculteurs.
On compte autant de curés que d'enseignants ( 5 000 curés, 2 597 instituteurs privés et 2 527 publics).
Six ans plus tard on constate une nette régression des agriculteurs qui ont perdu 25 000 emplois (passant de 104 000 à 79 000) . Par contre le nombre d'ouvriers a progressé de 5000 passant de 107 575 à 112 575.
Ce constat se vérifie aussi dans une commune comme Saint Jean de Boiseau .
En 1899 :
On comptait à Saint Jean de Boiseau 1 948 habitants. Le conseil municipal comprenait un maire, un adjoint et 15 conseillers municipaux.
Les artisans et commerçants étaient nombreux. En effet, on comptait
1 receveur buraliste
1 débit de tabac (à Boiseau)
1 arpenteur
7 aubergistes et cafetiers
2 chantiers de construction navale
2 bouchers
2 boulangers
3 coquetiers (marchands d'œufs)
2 cordonniers
8 épiciers
2 forgerons
1 marchand de fromage
5 maçons
2 menuisiers
5 merciers
2 peseurs
1 sabotier
5 marchands de tissus.
En 1900 :
Plus
de la moitié des habitants vivaient de l'agriculture.
Les ouvriers étaient pour la plupart employés à Indret, à
Basse-Indre et à un degré moindre à Couëron.
1 ouvrier par jour :
1 ouvrier gagnait par jour : 1 chef ouvrier gagnait par jour 1 ouvrier permanent 1 manoeuvre 1 apprenti |
de 4,50 F à de 5,70 F de 2,50 à 5 F. de 2,50 à 4,00 F de 0,60 à 1,50 F |
à Indret :
On relève les prix suivants à Talensac
Le kilo de boeuf première catégorie Le kilo de veau première catégorie Le kilo de mouton première catégorie Le kilo de porc première catégorie 1 livre de beurre les oeufs |
1,50 F 1,90 F 2,00 F 1,20 F 1,05 à 1,15 F 0,60 à 0,70 F les 13 |
En 1911 : (grèves à Couëron et à Basse-Indre)
Le boeuf première catégorie Le veau première catégorie Le mouton première catégorie Le porc première catégorie Le beurre, la livre Les 13 oeufs |
2,60 F 2,40 F 2,40 F 2,40 F 1,90 F 1,40 F |
En 1926 : Le pain coûtait six fois son prix de 1914.Les salaires ouvriers tournent autour de 40,00 F. par jour. En dessous de 30,00 F, certains avaient droit à une aide (familles nombreuses) En 1961 : Salaires horaires à Basse-Indre : |
OS 1 OS 2 OP 1 OP 2 |
2,701 F 2,796 F 3,014 F 3,16 F |
Salaires horaires à Indret
Manoeuvres OS Professionnels Techniciens |
1,763 à 2,132 F 1,973 à 2,508 F 2,283 à 3,850 F 2,140 à 5,140 F |
Au recensement de 1975, sur 3 102 habitants on comptait |
535 ouvriers 624 ouvriers 668 ouvriers soit une augmentation de 25% |
1er avril 1930 : (recensement agricole de 1929)
Artisans ruraux :
2 maréchaux-ferrants
2 réparateurs d'outillage agricole
1 charron
3 charpentiers-menuisiers
3 maçons (25 ouvriers)
En 1951 :
50 exploitants
En 1960 :
133 exploitants (personnes considérées comme exploitants agricoles mais pouvant avoir un autre emploi -source INSEE).
Exploitations comprises entre 1 et 2 ha Exploitations comprises entre 2 et 4 ha Exploitations comprises entre 4 et 9 ha Exploitations comprises entre 19et 14 ha Exploitations comprises entre 14 et 19 ha Exploitations comprises entre 19 et 29 ha Exploitations comprises entre 29 et 49 ha Exploitations comprises entre 49 et 99 ha Exploitations supérieures à 99 habitants |
92 9 8 5 6 3 8 0 2 |
Agriculture :
En l'an II messidor (1793), sur une
population de 1453 habitants, on comptait 401 agriculteurs et fermiers
(dont 42 sur La Montagne actuelle).
L'agriculture s'est maintenue tant bien que mal au XIX° siècle
jusqu'à la moitié du XX°.
Catégories sociales | 1975 | 1982 | 1990 | % | |||
Nombre | % | Nombre | % | Nombre | % | 75/90 | |
Population totale Agriculteurs exploitants |
3102
26 |
100
0,8 |
3512
24 |
100
0,7 |
4128
4 |
100
0,1 |
33
85 |
Toutes professions confondues, le
tableau d'évolution entre 1975 et 1990 nous donne une idée précise de
l'échantillonnage de population dans notre commune actuellement.
Au recensement de 1975, on relevait 26 agriculteurs exploitants. En
1982, ils étaient 24 pour ne plus être que 4 en 1990.