Les débuts |
Notre société a vu le jour en 1992, mais elle n'est parue au Journal Officiel que début 1993. J'avais fait une
conférence sur l'histoire de la commune le 4 novembre 1991 à la salle des fêtes devant une centaine de personnes et plusieurs
participants m'avaient sollicité pour démarrer un groupe de recherches sur le passé de Saint-Jean-de-Boiseau. J'étais déjà membre des
Historiens du pays de Retz, grâce à Pierre Fréor.
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De plus, Moïse Landreau, responsable culturel de la commune, m'avait demandé de participer à une fête annuelle, les 19, 26 et 27 septembre 1992, sur le thème des roseaux. Celle-ci avait connu un franc succès et la télévision régionale était venue faire un reportage sur la fabrication des Courtines. Le public, de nombreux habitants et diverses associations avaient répondu présent à cette manifestation conviviale. Après quelques jours de réflexion, j'ai fini par céder aux demandeurs. C'était le début d'une longue aventure.
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Notre première réunion s'est le 15 octobre 1992, salle du Verger, puis les mois suivants, jusqu'en mars 1994, au centre Edmond-Bertreux. En avril, nous serons hébergés dans l'ancienne maison Lebreton servant au stockage des archives municipales (là où se trouve actuellement le Crédit Mutuel). Une pièce à l'étage nous est offectée. Nous n'avions pas de locaux en propre mais cette pièce, très sonore, était partagée avec l'association du Secours Populaire. Dix-neuf personnes étaient présentes sur les 21 qui avaient répondu à l'annonce passée dans la presse. Guy Gruais, Rose-Marie Charpentier, Michel Durand, Félix Lebreton et son épouse, Moïse Landreau, Maurice Pasquier, Henriette Baudry, René Gendronneau, Joëlle Gillon, Thérèse Herfray, Andrée et Marius Péneau, Yvon Prineau, Jean-Pierre Parois, Maurice Redois, Patrick Leclesve, Pierre Dupuis et Jean-Luc Ricordeau. A l'exception de trois d'entre-elles (décédées depuis) et une démission, toutes font encore partie de la société. Au cours de ce premier contact, nous avons dressé les objectifs pour les travaux à venir ainsi que les personnes responsables de chaque sujet. Moïse Landreau, alors élu municipal, nous annonça que nous aurions les photocopies gratuites et une petite subvention de démarrage de 1 500 F. Fin décembre, la société des Historiens du Pays de Retz alloue 350 F d'aide à notre antenne.
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La réunion suivante jette les bases de l'association avec : Rose-Marie Charpentier comme secrétaire, Guy
Gruais comme trésorier et Jean-Luc Ricordeau comme président.
La publication au Journal Officiel de création de l'association est prononcée le 11 juin 1993.
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Pour motiver et dynamiser le groupe, il nous faut un sujet porteur. Félix Lebreton nous avait raconté quelques souvenirs de la batellerie à Saint-Jean-de-Boiseau et Maurice Pasquier avait apporté quelques documents sur le chantier Bareau de la Télindière. Très vite l'idée de faire revivre ce glorieux passé s'impose et chacun se voit attribuer, suivant son intérêt, un thème de recherche lié à cette activité fluviale
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Au bout de quelques mois, les premières recherches sur la batellerie étaient présentées par leurs
auteurs lors de nos réunions mensuelles.
Félix Le Breton et Maurice Redois furent chargés de l'étude d'une toue pour en établir le plan.
M. Brohan de Rocheballue se livra à un historique sur le port de ce village.
Pierre Dupuis et René Gendronneau recueillirent des informations sur le chantier Averty de Boiseau.
Rose-Marie Charpentier, Maurice Pasquier et moi-même sur celui de la Télindière. Thérèse Herfray se documenta sur le costume
des mariniers.
Paul Gautret nous livra ses souvenirs de jeunesse au bord de la Loire.
L'équipe était lancée et le sujet nous promettait une récompense allant bien au-delà de nos espérances.
Un accord nous fut donné par la municipalité, début janvier 1993, pour pouvoir consulter les archives municipales qui
n'étaient alors pas classées et répertoriées.
Il fallait souvent demander l'aide de Mlle Fleurance, la secrétaire de la mairie, pour savoir où se trouvaient
les documents qui n'avaient pas été compulsés depuis longtemps. Guy Gruais examine les délibérations du conseil municipal
depuis 1832, Michel Durand fait l'inventaire des documents administratifs, Maurice Pasquier entreprend des recherches à la
médiathèque de Nantes.
A chaque réunion mensuelle, chacun fait le point sur ses découvertes et cela apporte une émulation pour le groupe qui
s'étoffe de quelques nouveaux adhérents.
Le 13 mars 1993, nous avons rendez-vous sur le chantier Bareau de la Télindière. Il ressemble alors à une véritable
déchetterie. Ce mot n'existait pas encore dans le langage courant : on disait « la jaille ». En effet, de nombreux habitants
du village ont trouvé ce lieu isolé, au bord de la rivière, très approprié pour y jeter leur ferraille et autres déchets.
En avril, nous entreprenons de dégager une toue envasée dans sa souille au PréCommun.
Très vite va se poser le problème d'un local, car nos recherches font l'objet, épisodiquement, d'articles dans la presse et
les premiers dons arrivent. Après le décès d'Edmond Héry, son épouse nous lègue les documents qu'il avait retrouvés sur
Saint-Jean-de-Boiseau aux archives départementales de Nantes. A cela, divers objets de batellerie, gouvernail d'une toue,
grappins, etc., vinrent s'ajouter d'où notre problème du stockage. Patrick Leclesve, de son côté, construit une maquette de
toue.
A la réunion du 27 mai, Pierre Dupuis nous apporte un précieux document qu'il vient de retrouver. C'est le livre de comptes
du constructeur de bateaux de Boiseau, Pierre Averty. Une mine de renseignements sur 20 années d'activité du chantier
(arrêt en 1922). On y trouve le prix des bateaux, les matériaux de construction, le temps passé et une description précise
des embarcations. Une visite des vestiges du chantier Averty est organisée le 22 janvier 1994.
Francis Blin, charpentier à Saint-Jean-de-Boiseau, propose que nous construisions une toue. Le sujet est passionnant, mais
le budget trop élevé pour nos finances. Nous choisissons alors de fabriquer une plate de Loire, suivant le modèle commandé
par Pierre Bertet en 1919. En octobre, Pierre Dupuy décède brutalement alors qu'il avait encore beaucoup de choses à nous
communiquer. Les autres membres collectent de nombreuses informations. Un projet de plaquette sur ce thème est lancé.
Elle est présentée officiellement le 24 septembre 1994 dans le local du groupe Sant-Yann, à l'issue d'une conférence sur
ce sujet donnée par Patrick Leclesve, Félix Lebreton et Jean-Luc Ricordeau. Notre publication connaît un bon succès devant
les 150 personnes présentes. Nous décidons alors de participer au concours sur les monographies d'histoire organisé par la
société Académique de Nantes. Nous y obtiendrons le 2e prix de la monographie doté de 500 F.
Le chêne nécessaire pour le bois de construction nous est offert par la municipalité mais il faut que
l'on se débrouille pour l'abattre et le débiter. Ce sera fait début avril 1995 par Patrick Leclesve, aidé de quelques
membres de la société, poùr la coupe et Edouard Parois pour le débit en planches. L'arbre, hélas, ne sera pas d'une
excellente qualité et de plus il est truffé de nombreux clous qui vont faire du dégât aux dents de la lame de scie à ruban
du menuisier. On entendait un bruit métallique et des étincelles sortaient du cœur de l'arbre. Ces clous avaient sans doute
été plantés par les laveuses pour étendre leur linge au fur et à mesure de la croissance du chêne. Il nous faudra investir
4 500 F dans une bille de bois de bonne qualité, achetée à Gabriel Parois, pour construire l'ossature et les bordées du
bateau. Une lourde dépense pour notre faible trésorerie, heureusement satisfaite par les bénéfices de la vente de la
plaquette sur la batellerie.
En avril, Patrick Leclesve achète à Mme Buron le chantier de la Télindière, et nos membres vont se mobiliser pour nettoyer
le terrain. Il faudra plusieurs samedis pour évacuer tous les détritus entreposés et débroussailler l'espace du chantier.
Il nous faudra emprunter une toue pour pouvoir évacuer toute la ferraille car la pente de l'étroit passage piétonnier
rendait l'opération difficile et dangereuse.
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Le journal le « Chasse-Marée » organise un concours national sur le « Patrimoine des côtes et fleuves de
France ». Nous décidons de nous y inscrire en septembre 1995. Notre dossier intéresse le journal organisateur qui publie
dans sa revue des extraits de notre travail. Une invitation à participer au grand rassemblement des voiliers du monde
entier, Brest 96, nous parvient fin octobre 1995. Une demande identique nous arrive de Douarnenez. Enfin la Drac nous
sollicite pour la réalisation d'un film sur la Loire. Le film comportera des vues du chantier et la construction de la
plate. De nombreux articles de presse nous font une grosse publicité, mais il nous faut faire des choix car notre effectif
qui s'est étoffé ne peut se disperser. Cependant la participation à Brest 96 est retenue. Il nous faudra finir la plate
avant juin et nous sommes dépendants de dame Nature, car le bois doit terminer son séchage avant d'être transformé.
Début janvier, la construction de notre bateau sur le site du chantier Minée, enfin nettoyé, peut débuter. Les principaux
acteürs de cette construction sont Patrick Leclesve, Francis Blin, Pierre Donnadieu, Moïse Landreau, Maurice Redois et
William Fragneau. Le travail se fait dans le respect des techniques utilisées par les charpentiers de navire de l'époque,
sauf pour le cintrage des longues planches où un ingénieux système de cocotte-minute projetant de la vapeur sur le bois
remplace l'étuve qu'il aurait fallu construire pour faire cette opération.
Pour le lancement et la mise à l'eau, nous prévoyons d'organiser sur le site de construction une fête populaire avec stands
et animation musicale. La date du 16 juin est arrêtée. Compte tenu de la proximité de la rivière, une inspection des
pompiers est nécessaire (heureusement pour nous les 3 pompiers sont du groupe Sant-Yann et assurent leur présence toute
l'après-midi) et un balisage de délimitation de l'espace est défini. La trousse de pharmacie et le brancard sont prêtés par
l'Aérospatiale. Les normes de sécurité actuelles ne permettent plus d'organiser ce type de fêtes compte tenu des démarches
administratives et du service de sécurité qu'il faut rémunérer.
Le jour « J » approche et nous pouvons compter pour animer la fête sur les associations suivantes : Les Courtines, l'ACCAM,
le CPN, la commission culturelle, les viticulteurs et le groupe Sant-Yann. René Turbot et ses amis de l'attelage assureront
le trajet pour les personnes ayant des difficultés de déplacement, depuis le parking du Pré-Commun et le pré situé près du
moulin Hardy de la Télindière, jusqu'au chemin menant à la fête.
Les bateliers et leurs bateaux, La Reine de Cordemais et le Galopin feront l'animation sur la rivière.
Un stand de frites, de galettes, de boissons et le panier de la bourriche sont implantés. C'est Yvon Prineau et Jacques
Laizin qui se chargeront de la tombola du panier (offert par le Super U de La Montagne).
Une dizaine de panneaux d'expo seront réalisés pour rappeler l'activité batelière du site et les étapes de construction
du bateau. Maurice Redois peint un tableau représentant le chantier lorsqu'il était encore en activité. Il est maintenant
dans notre local. Quelques jours avant la fête, FR3 vient faire un reportage sur le site avec Patrick Leclesve et Jean-Luc
Ricordeau dans la plate terminée. Ce sera une bonne publicité pour notre manifestation. La presse, à l'époque, était très
coopérative pour annoncer et rapporter les évènements locaux. Les correspondants avaient plus d'autonomie pour leurs
articles.
Le 16 juin 1996, sous un soleil radieux, le public est venu nombreux se mettre à l'ombre des frondaisons. L'ambiance
musicale du groupe ajoute une note rétro à l'évènement. La rivière retrouve son aspect d'antan avec la petite batellerie qui
navigue en permanence. Les stands attirent les chalands et nos deux compères, avec le panier de victuailles, vendent les
billets de bourriche pour la tombola. L'instant tant attendu est bien sûr le baptême de la plate que l'on a décidé d'appeler
Saint-Jean-de-Boiseau. Il faut pour cela que la marée soit à son maximum pour venir lécher les berceaux de construction. La
marraine, madame Jacqueline Bertet, en tenue de cérémonie 1900, nous a offert la voile de lin utilisée sur le bateau de son
grand-père et qui a servi de modèle à la Saint-Jean. C'est cette voile qui est encore utilisée aujourd'hui. Les
constructeurs, Patrick et ses collègues s'affairent aux derniers préparatifs, le public se regroupe en cercle autour de la
souille de mise à l'eau. Madame Bertet, la bouteille de mousseux à la main, est immortalisée par les nombreux photographes
présents. Enfin, vers 18 h, d'un geste brutal, elle projette son trophée contre la coque mais il rebondit. Une nouvelle
tentative est cette fois couronnée de succès. Les flots sont proches et les bonnes volontés aident à pousser la plate vers
son futur milieu. Soudain, elle glisse lentement sur la rivière sous les applaudissements du public. Le Maire, Camille
Durand, est présent lors de la cérémonie. Patrick Leclesve, en tenue de marinier, fait alors monter la marraine dans le
bateau et tous deux font évoluer l'embarcation, à la godille, car à cette heure le vent est tombé. Ce sont les derniers
instants mémorables de cette fête qui renoue avec les traditions locales.
A l'issue de cette manifestation, la revue 303 publie un article sur nos activités et la construction du bateau dans son
numéro du mois d'août.
Une vidéo retrace les étapes de la construction et la fête.
Devant le succès obtenu, une seconde fête sur le thème du travail du lin aura lieu le 6 septembre 1998, sur le même site.
Là encore, le public répondra présent et il faudra un orage, vers 19 h, pour qu'il consente à quitter les lieux. La
variante concerne l'animation musicale effectuée par le groupe Ellébore, spécialisé dans les chants de marins, l'exposition
sur le lin, le chargement de javelles de roux dans la toue achetée par Patrick Leclesve à Edouard Normand et son
déchargement sur le chantier pour faire une pile de roux.
Alors que s'estompent les flonflons de la fête, il n'y a pas de temps à perdre puisque nous avons reçu
l'invitation pour participer au plus grand rassemblement nautique du monde et cela du 13 au 20 juillet. Le concours du
patrimoine des fleuves de France organisé par le Chasse-marées nous a attribué le 2e prix en petite batellerie. Le premier
est revenu à une professionnelle nantaise, Mme Vadon-Lebras. Deux centres d'intérêt nous sont accordés : un grand stand au
palais des expositions, situées au centre de la manifestation près du port et du podium d'animation, et une place pour
notre barque à la Penfeld. Sur les 7 km de quai, sont attendus 2 500 voiliers, 30 nations, 15 000 marins. Les plus beaux
voiliers du monde seront présents comme le Kaskelot, le Kersones, la Recouvrance, le Rose, le Bélem, etc.
Et tout ce qui existe dans le domaine fluvial. Mais pour cela il faut acheminer la Saint-Jean jusqu'à Brest. L'association
« Voile de Loire » a décidé de convoyer tous ses bateaux par le canal de Nantes à Brest. Patrick Leclesve et Francis Blin
vont se joindre à eux pour une descente festive qui débute le 30 juin à 16 heures.
... ... ...
Pour le début de la semaine festive nous sommes une dizaine de membres de la société hébergés chez la
famille Legrand, Christian et Claudine, des anciens du groupe Sant-Yann qui vivent maintenant dans la banlieue Brestoise.
Joseph et Thérèse Herfray ainsi que nos mariniers implantent notre expo la veille en face du stand des maquettistes
professionnels. Nous avons les repas et boissons gratuites mais seulement un badge pour laisser pénétrer un véhicule dans
l'enceinte de la fête. Chez les Legrand c'est à la bonne franquette. Jean-Luc, Jacqueline et leur petite dernière sont dans
leur caravane installée dans le jardin, les Herfray dans leur camping-car, d'autres dans des tentes et les derniers dans
une chambre. Le matin et le soir nos hôtes sont littéralement envahis mais apprécient notre présence et nous ne les
remercierons jamais assez de leur gentillesse.
La matinée débute par des roulements dans le stand tandis que les autres visitent la fête et les démonstrations des divers
navires. Au stand, Guillaume Blin assure l'animation musicale.
La musique était omniprésente à Brest : le chapiteau du patrimoine était plus bruyant que musical, surtout lors des réglages
de la sonorisation de la grande scène, toute proche.
Malgré cela, je pense que chacun a pu remarquer que les stands qui attiraient le plus de monde étaient ceux où il y avait
de la musique, parce que plus vivants, plus marquants et marqués par la région qu'ils représentaient. C'est grâce à ce
genre de fête que les différentes musiques traditionnelles peuvent se retrouver, c'est ainsi que nous avons pu lier
contact avec des Vendéens de deux stands différents, voisins du nôtre, sans aucune concurrence ni vieilles querelles.
Certains passants s'arrêtaient même jouer un ou deux morceaux avec nous. Bref, ce chapiteau était une sorte de point de
ralliement également pour nous, les participants, puisqu'il nous permettait de nous arrêter, de faire une pause dans cette
gigantesque fête. Privilège que n'avaient pas les spectateurs. Le soir, nous nous retrouvions projetés dans la foule,
surtout un certain samedi soir de spectacle avec entre autre Dan ar Braz.
Pendant ce temps, Patrick Leclesve et Francis Blin se relaient pour nous emmener, à bord de la plate, dans la rade pour
admirer les grands trois-mâts sous voiles. Vision qu'on ne peut avoir des quais. Notre embarcation tangue sur les flots
et parfois les lames viennent nous mouiller les fesses. Il faut alors écoper ... dur dur pour faire de jolies photos. C'est
plus facile avec la caméra. Le soir, quand le soleil décline, les navires regagnent leur emplacement et la fête populaire,
sur le grand podium, débute avec un superbe programme de musique bretonne mais aussi irlandaise, espagnol, etc. A côté de
notre plate se trouve une embarcation portugaise chargée de barriques de Porto. Elle connaît un franc succès car la
dégustation est gratuite. Très vite nos mariniers se sont liés d'amitié avec nos charmants voisins et l'obstacle de la
langue rapidement résolu après quelques échanges de Muscadet contre du Porto. Durant cette magnifique semaine de juillet,
le soleil fut toujours présent. Plusieurs millions de personnes sont venues et ont pu échanger avec les exposants. Mais
toute bonne chose a une fin. Le 21 juillet au matin, tous les navires prennent le large pour une autre destination et notre
équipe est réunie pour les admirer à la pointe de la rade. Un spectacle formidable que ce long chapelet de coques
multicolores parées de leurs voiles blanches tirant quelques bordées en signe d'adieu. Une vidéo, retraçant quelques-uns
des grands moments de cette aventure pour notre société, est projetée, à la salle des fête le 18 novembre, au public en
présence des diverses associations de la commune.
Cette fête reconduite tous les quatre ans voit notre participation en 2000 avec la seule présence de la plate et de nos
mariniers. D'autres thèmes d'activité ont mobilisé nos actions depuis.
En 1997, elle effectue avec Patrick Leclesve la remontée de la Loire jusqu'à Montjean où une fête du sel
est organisée. Cette même année, elle sera aussi présente aux fêtes de Redon, Paimbœuf, du quai Léon-Sécher avec présence
des courtineux et aux fêtes de l'Erdre avec descente de la Loire en compagnie des bateaux viking.
La signature d'une convention avec Patrick Leclesve pour l'entretien et l'utilisation de la plate, dans le cadre de Voiles
de Loire pour nous représenter dans les manifestations fluviales régionales, sera eff ectuée en juin 2001. Ainsi chaque
fête de la batellerie régionale voit sa participation.
Elle est aussi présentée au centre commercial Atlantis, du 22 au 27 octobre 2001, avec notre expo sur la batellerie.
Informés par notre vice-présidente, Viviane Prin, désormais implantée à Beaugency, nos mariniers sont présents aux fêtes
d'Orléans les 19 et 23 septembre 2003. En septembre , à ces mêmes fêtes d'Orléans, suite à une demande et à un envoi de
dossier, notre bateau a pu participer au concours de la Fondation du Patrimoine Maritime et Fluvial. La Plate Saint-Jean a
été reconnue comme étant le bateau le plus authentique. Le prix sera remis à Patrick Leclesve par Gérard Daboville. Un
reportage est passé sur FR3 Touraine.