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Le choix de construire le chœur d'une future église dès la fin du XVème, est une décision curieuse.
D'abord, l'ancienne église était-elle en si mauvais état pour décider d'en reconstruire une partie ? Cela est peu probable
puisque la tranche restante a duré encore 200 ans ; elle a été rasée seulement à la fin du XVIème siècle.
Ensuite, la reconstruction n'est pas un remplacement à hauteur et largeur sont les mêmes que la partie
démolie, la reconstruction se présente comme la tête d'un nouvel édifice qui se développera vers l'ouest
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On a construit un ensemble clos avec un mur de moellon qui sépare l'église en deux paroies (14) sans
porte de communication, mais avec une grande baie vitrée pour laisser entrer la lumière du levant lorsque la partie
ancienne aura disparu. Côté opposé, un pignon avec portail ferme la bâtisse.
Nous constatons donc cette bizarrerie : pendant deux siècles, la paroisse a fonctionné avec une église scindée en deux,
la partie Est continuant d'être affectée au culte avec la chapelle Ste Anne accolée et la partie ouest transformée
probablement en un lieu d'accueil pour pèlerins ou voyageurs en attendant l'affectation future. Sans doute que les
décideurs du projet n'avaient pas envisagé des délais aussi longs pour réaliser la nouvelle église. Mais les évènements
en ont décidé ainsi.
(14) La preuve de la construction conjointe de la portion de nef contre le clocher et du mur de séparation est apportée par un examen des contreforts : les pierres de taille s'entrecroisent de telle manière que les parois n'ont pu être dressées que simultanément . |
Il reste toutefois une énigme :
pourquoi choisir au XVème siècle de translater de
12 m vers l'ouest le nouvel édifice et d'abandonner la place devant l'église actuelle ?
Nous proposons l'explication suivante : les édifices religieux anciens étaient placés de préférence, en des lieux où les
flux d'énergie tellurique étaient élevés. Or un géobiologue a trouvé qu'une faille dans le sol s'est formée à peu près au
milieu de l'église ancienne ; ce qui a modifié le flux d'énergie terrestre de part et d'autre de cette faille. Un bon
niveau d'énergie est conservé à l'ouest alors que celui-ci s'est considérablement affaibli à l'est. Nous laissons à votre
appréciation cette explication non reconnue scientifiquement.
Selon les bâtisseurs de cette époque, la place devant l'église nëtait donc pas propice à la construction : c'est pourquoi l'emplacement a été abandonné.
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La construction de ce chœur a certainement permis de réemployer les pierres de la partie démolie.
Par contre la charpente est neuve : c'est une œuvre caractéristique du XVème comme indiqué chap. 2.
Et les sablières remontées dans le chœur proviennent certainement de la précédente église (15). Elles sont plus anciennes
que le chœur lui-même.
Nous avons présenté chap.3 la sablière auX trois blasons posée au nord, côté clocher. La sablière située à l'opposé
comporte des visages sculptés dans le chêne, qui ne présentent plus de mystère depuis que nous avons reconstitué
l'enchaînement des constructions.
Pour lire le message transmis par le sculpteur, il faut se placer dans le contexte de l'ancienne église : celle qui est
antérieure au XVème
(15) Voir "remarque importante" chap. 3 |
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Cette sablière était donc située au fond de l'église près du portail et les deux sculptures les plus à
l'ouest représentent la mort suivie d'un visage de femme aux yeux fermés et entouré de bandelettes qui évoquent
l'ensevelissement.
La sablière de l'église, orientée est ouest comme la plupart des édifices religieux anciens, se termine sur cette
allégorie de la fin de la vie, du couchant à l'image du soleil qui disparaît à l'occident. Cette lecture est assez facile
maintenant que nous connaissons l'emplacement de la poutre sculptée à l'origine.
Par-contre le personnage qui précède est plus curieux : le visage est très expressif, l'œil droit est fermé et l'œil
gauche bien ouvert ... la bouche esquisse un sourire moqueur et malicieux, la paume de la main gauche est levée pour dire
"stop" et la main droite, avec le doigt pointé dans la direction ouest, indique les raisons de sa moquerie. Expliquons-nous.
C'est un message biblique que sans doute, le sculpteur était chargé de transmettre.
Sur
cet espace restreint qu'offre la sablière, il a choisi d'exprimer, à travers ce visage railleur, une idée forte de la
bible. Nous vous proposons l'interprétation suivante : « la mort que je pointe du doigt, je ne la crains
pas. Je lève la paume de ma main gauche pour dire "non, je ne veux pas de cette mort sans espérance. Mon rictus indique ma
sérénité devant la mort car je crois en la résurrection ». llustration des paroles de St Jean chapitre 11 verset
24 qui reprend une citation du Christ : « Moi (Jésus-Christ) je suis la Résurrection et la vie. Celui
qui croit en mot même s'il meurt vivra et tout homme qui vit et croit en moi ne mourra jamais ».
Sans doute que les prédicateurs de l'époque insistaient sur ce thème ... il est désormais gravé sur la poutre pour que
les fidèles puissent s'en imprégner.
A l'image des basiliques et cathédrales où les allégories abondent, la modeste église de St Jean de
Boiseau possède une illustration datant du Moyen Âge, d'un verset biblique.
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Ce sont des moulures en plâtre, dont certaines ont été déposées par M. Boistel et replacées en des endroits différents dans les années 200l
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La paroisse St Jean de Bouguenais est donc l'un des prieurés (16) de l'abbaye de Geneston qui est uni
à la mense abbatiale en 1382 avec l'accord du pape d'Avignon Clément VII (17).
Les ressources de l'abbaye sont nombreuses et florissantes comme en témoigne l'aveu du frère Jean Goheau rendu au roi de
France Louis XI et à son épouse Anne, duchesse de Bretagne en date du 15 février 1499. L'abbé reconnait détenir comme
fief d'église franchi et amorti une liste importante de biens.
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C'est ainsi que l'abbaye a pu participer au financement de la construction du chœur de l'église et aussi de la
chapelle de Bethléem (certainement en partenariat avec le diocèse comme on dirait aujourd'hui puisqu'on trouve aussi
en clé de voûte de la chapelle, le blason de l'évêque de Nantes) ainsi que St Lupien de Rezé.
L'aisance financière de l'abbaye ne signifiait pas abondance de religieux. L'abbaye n'était que faiblement pourvue
en chanoines, en ce début du XVIème siècle, au plus cinq ou six religieux dont un novice (18).
Mais la paroisse n'était pas pour cela abandonnée du clergé. On comptait en plus du prieur, cinq prêtres à St Jean de
Bouguenais et c'est peu comparé aux paroisses voisines dont certaines sont richement dotées :
A titre d'exemple :
- St Pierre de Bouguenais 17 prêtres
- St Sébastien 14 prêtres
- Frossay 12 prêtres
- Ste Pazanne 8 prêtres
- Rouans - Port St Père 7 prêtres
- Couëron 6 prêtres
- St Jean de Bouguenais - Le Pellerin 5 prêtres
(16) Les autres prieurés de l'Abbaye sont : - St Jean de la Bouvre - St Lupien de Rezé |
Cinq prêtres pour St Jean de Bouguenais ! Cela peut paraître, malgré tout, un nombre élevé mais la
paroisse est très étendue. Il faut assurer les services à la chapelle du Fresnes et certainement affecter un chapelain
auprès des seigneurs du Pé.
Toutefois "l'encadrement" des paroissiens reste important ; on compte, à cette époque, de l'ordre de 1400 à 1600 habitants
sur la paroisse. C'est ainsi que les prêtres connaissent bien leurs ouailles et peuvent prendre la mesure exacte de leur
fidélité aux offices.
Devenir prêtre ne nécessitait pas de grandes études avant le concile de Trente (1545 à 1563). La formation avait lieu,
la plupart du temps, au contact d'anciens prêtres. Plus tard, les fils de familles nobles ou bourgeoises ont pu fréquenter
l'université.
La première université de Bretagne est née à Nantes en 1459 et le premier séminaire diocésain n'a été ouvert que deux
cents ans après, en 1649 à Nantes.
Un prêtre érudit...mais pour quel service d'église ?
Francis Rapp, spécialiste de la vie religieuse à la fin du Moyen Age, analyse ainsi la situation.
" Les jeunes gens qui s'étaient soumis aux disciplines universitaires, une fois entrés dans la vie
active, cherchaient les beaux bénéfices, la récompense de leurs efforts et le dédommagement de leurs débours. Ils
aspiraient à la possession de prébendes canoniques et quand ils postulaient l'investiture d'une paroisse, ils la voulaient
bien rentée parce qu'ils comptaient prendre sur leurs revenus, le salaire d'un remplaçant. Ce n'était donc pas ceux qui
s'enorgueillissaient des diplômes les plus élevés qui assumaient le soin des âmes, mais les « pauvres clercs » dépourvus
de science comme de moyens financiers, trop heureux de pouvoir gagner leur pain en prenant sur leurs épaules, les charges
des riches et des savants. "
Il est probable que la paroisse St Jean de Bouguenais n'était pas dans cette situation puisque nous avions à sa tête, un prieur jusqu'à la Révolution.
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Cette étonnante aquarelle de l'église datant de 1665, surprend par sa disposition qui ne recouvre en
rien la situation actuelle. C'est cependant un document fondamental très précieux pour nos recherches : détenir une image
aussi ancienne et aussi nette de l'église permet d'être assuré au moins, d'une étape incontestée dans la reconstitution de
son histoire.
La représentation ci-contre, s'inscrit précisément dans le schéma de l'évolution de l'édifice, tel
que nous le percevons aujourd'hui, même si des détails restent obscurs.
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L'estuaire Loire s'expose au château des ducs
Nous avons découvert ce dessin lors d'une exposition sur l'estuaire de la Loire au château des Ducs de
Bretagne en 1997. Ce plan appartient aux archives de la ville de Nantes, mais nous en ignorions l'existence.
De même, l'entreprise Boistel, chargée par la mairie en 1993 d'un diagnostic de l'état de l'église n'avait pas
connaissance de cette représentation de la fin du XVIème. Son premier rapport a conduit à un marché de dépose du plafond
en plâtre du chœur et à la restitution des sablières en chêne dans leur état d'origine. Et lorsque M. Boistel a remis,
avec son étude, l'historique de l'église, en 1997 il ne pouvait intégrer ce déplacement de l'église de l'est vers l'ouest.
Pour confronter nos points de vue, nous l'avons rencontré à Orvault le 5 avril 2006 mais celui-ci n'a pas donné crédit à
cette représentation d'Ambroise Grion qui brouillait son schéma. Pourtant nous ne pouvons douter de l'exactitude de ce
plan compte- tenu des circonstances dans lesquelles il a été produit.
Un état des lieux des îles de la "Rivière Loire"
Au début du règne de Louis XIV, Ambroise Grion a reçu pour mission de dénombrer les îles de la
"Rivière Loire" entre Paimboeuf et Ingrandes et de relever leur position. Sur un plan d'au moins 15 pieds de long,
l'arpenteur a dessiné et numéroté chaque île soit 150 au total.
Et Ambroise Grion a eu la riche idée de représenter, comme un véritable artiste, les églises des paroisses riveraines du
fleuve entourées des quelques maisons.
Compte tenu de l'exactitude de l'ensemble des représentations sur le cours de la Loire, nous ne pouvons mettre en doute
l'authenticité de l'église St Jean Baptiste ainsi représentée.
Des détails que l'arpenteur juré n'a pu inventer
Sur son dessin, il montre, au nord de l'église, le faîtage d'un autre édifice, surmonté d'une croix. ll
ne peut s'agir que de la chapelle Ste Anne dont on ignorait l'emplacement mais dont on connaissait l'existence. C'est
donc une preuve supplémentaire de l'exactitude du dessin d'Ambroise Grion. L'aquarelle indique aussi un clocher plus
élégant : il comporte un étage de plus que celui dont nous avons hérité. Ceci est confirmé par l'observation sur le site :
l'escalier d'accès au clocher se prolonge au-delà du premier étage. Voir aussi chap. 8.
On peut donc présumer que cette représentation de l'ëg/ise par Ambroise Grion est authentique.
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En observant l'aquarelle, on pourrait penser que l'église formait une seule et même bâtisse.
Il n'en est rien (Voir chap.10) La construction de 1490 a laissé un mur de séparation, qui divise l'église en deux
parties avec des contreforts d'époque dans les angles des murs.
Il est vrai qu'il manque un coup de crayon pour faire apparaître ces contreforts qui devaient-être bien apparents au
milieu de la façade. L'arpenteur a pu considérer qu'il s'agissait d'un détail.
En conclusion.
Cette aquarelle datant de 1665 est réalisée à une date charnière de l'histoire de l'église.
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Avant cette date, et si l'on prend la tour du clocher comme repère, les constructions étaient situées à l'est du clocher.
A partir de la fin du XIIème, les nefs se déploieront vers l'ouest.
Et la première construction à l'ouest est la petite nef que nous décrivons maintenant.
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La petite nef était programmée dès la fin du XVème comme nous l'avons mentionné chap. 9 mais elle n'a
vu le jour que deux siècles plus tard, sur un vraisemblablement vierge de toute constructionet et vraisemblablement
entre 1665 et 1682.
Elle a la même largeur que le chœur : 8,5 m et la même hauteur : 13 m au faîtage.
On retrouve sur la charpente du chœur l'empreinte de cette construction.
Pour mettre cette petite nef en liaison avec le chœur, le mur de fermeture du chœur bâti au XVème, a été supprimé. Comme
indice de ces travaux, on peut observer l'arrêt des sablières à 80 cm de la fin du chœur ce qui correspond à l'épaisseur
du mur supprimé.
Le signalement de cette petite nef apparaît dans les documents de construction de la grande nef qui la remplacera en 1834.
(Voir le Chap. 21 où cette petite nef est nommée).
Lorsque la petite nef et le chœur ont été ouverts au culte, les anciens bâtiments, en pointillé sur le plan, ont dû
disparaître. Pendant quelque temps, une quinzaine d'années au plus, la grande verrière a laissé entrer la lumière du
levant.
Auparavant, l'ancienne construction formait écran. Plus tard, la verrière a été obturée pour dresser le retable. Mais à
quelle date précisément ? La visite d'un prélat diocésain peut nous donner une indication.
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Cette décision de couper les entraits a été prise par l'archidiacre, délégué de l'évêque, pour présider,
à St Jean de Bouguenais, une cérémonie d'inauguration, le 13 octobre 1682.
Mais de quelle inauguration s'agit-il ?
On imagine très bien la mise en service de la petite nef, première construction à l'ouest du clocher, celle qui s'est fait
beaucoup attendre. De cette nef, on a le recul suffisant pour constater "l'encombrement relatif" du chœur par les
entraits.
Cette recherche d'un chœur dégagé a certainement motivé la décision de les couper à l'aplomb du mur. On aperçoit toujours
les encastrements de poutres dans les sablières.
Il est possible qu'il s'agisse d'une double inauguration puisque le retable est aussi de cette fin de siècle. Alors les
deux poutresentraits privaient l'assistance d'une vision complète du décor adossé au chevet et cachaient en partie
l'œuvre qui se voulait grandiose.
Nous verrons plus en détail au chapitre suivant l'enjeu de la généralisation des retables en Pays de Retz
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Le retable est cette décoration grandiose qui habille complètement le chevet de l'église ; une
construction qui était toujours appelée à représenter le portique de l'autel, le signe de la majesté et l'extrême grandeur
divine.
Deux autres retables ornent les chapelles latérales : nous les décrivons aux chap. 17 et 18.
Dans le Cahier des Historiens du Pays de Retz N° 8 Dominique Pierrelé a conduit une recherche sur les retables en Pays de
Retz et signé un article très documenté.
Nous lui empruntons les passages concernant l'église de St Jean.
"C'est au XVIIème siëcle que les retables s'affirment comme un moyen à la fois de restaurer les
édifices religieux et de retenir sinon d'accueillir la dévotion des fidèles dont les croyances sont attiédies par le
doute qu'entretient la religion réformée et le nouvel élan des mystères de la sorcellerie.
Le mouvement de la contre-réforme mis en place par le concile de trente (1545- 1563) tend à produire un aggiornamento en
établissant une nouvelle église militante. Elle devait reprendre son pouvoir sur les âmes, les édifier par tous les
moyens. Le concile avait retenu pour cela l'idée de restituer au sanctuaire sa dignité.
Une trentaine de retables ont été inventoriés dans le Pays de Retz. Ceux-ci sont installés dans quatorze églises.
Au XVIIIème siècle, avant les destructions d'églises à la Révolution, le nombre de retables était certainement beaucoup
plus important si l'on considère que chaque église rénovée ou élevée à partir du XVIIème siècle en était dotée.
Il est remarquable par son architecture qui épouse les formes du chevet avec des ailes
concaves an coupé. Il date du XVIIème siècle, comme l'indique le rythme de la colonnade et les motifs décoratif.
Le grand tableau central met en scène St Jean Baptiste. Il impose un arrondi au fronton délicatement doré. Des
guirlandes de fruits, de maïs et de rubans sont suspendus de chaque côté avant les deux séries de trois colonnes
galbées placées devant les pilastres qui définissent les ailes. les deux colonnes à proximité du panneau central
sont de faux marbre rose, les autres de faux marbre noir. Toutes reposent sur des piédestaux de faux marbre brun
encastrés dans le soubassement noir. les travées latérales concaves laissent la place à une niche sur fond mauve
à liseré doré. Sur les consoles à feuillage et pommes de pin, se dressent St Joseph à gauche et la Vierge à
droite. la frise de l'architrave est sobrement décorée ainsi que la corniche garnie de modillons.
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Le second ordre n'est apparent que sur les ailes, sous la forme d'un médaillon bordé de guirlandes, entre deux colonnettes et feuillages. Ils amortissent l'édifice. A gauche la scène de la pose de la couronne d'épines ; à droite, la scène de la flagellation ... deux épisodes de la passion. Pour la flagellation, l'artiste s'est inspiré d'un tableau du peintre italien de renom Piero della Francesca (1412 - 1492).Entre les deux modillons, existait une peinture. Voir la représentation du retable ci-dessus. l'ensemble, assez sombre, laisse le tabernacle resplendir de sa pierre blanche, sur laquelle sont incrustés des motifs gothiques {19).
(19) Le tabernacle a perdu ses superstructures en bois lorsque le tableau central a été remplacé en 1955 ( voir chap. (29). |
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(20) Saint Nicolas est le patron des marins et aussi des templiers. Deux cent quinze paroisses bretonnes vénèrent ce saint. St Nicolas est aussi très honoré à la cour ducale à la fin du XVème siècle. A St Jean de Bouguenais, le culte de St Nicolas est ancien Déjà en 1561, une chapellenie de St Nicolas existait, c'est-à-dire la fondation d'une messe le mercredi en l'honneur de ce saint. |
Cette chapelle est un don de la famille de Martel, Seigneur du Pé. Voici le texte de la pose de la première pierre :
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" Le neuvième jour de may 1724, la première pierre de la chapelle de St Jean de Bouguenais dédiée à St Nicolas, à vis le midy, a été posée par messire René de Martel, chevalier, Seigneur du Pé et autres lieux, comme 11 consté par l'épitaphe de la dite premiëre pierre ... "
Edifiée au même niveau que le clocher, elle est, sur une vue en plan, la symétrie de la tour. Au sol, l'ensemble forme symboliquement une croix latine comme dans les églises avec transept. Mais l'église St Jean Baptiste n'a pas de vrai transept. La charpente de la chapelle latérale sud et celle de la tour ne se rejoignent pas au faîtage du chœur et ne peuvent offrir au regard, l'architecture majestueuse d'une croisée de transept.
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(21) Voici les paroles qu'Yves Nicolazic de Pluneret (Près d'Auray) a rapportées en juillet 1624 : « Yvon Nicolazic, ne craignez rien : je suis Anne, mère de Marie. Dîtes à votre recteur que dans la pièce de terre appellée Bosseno, il y a eu autrefois, même avant qu'il y eu un village, une chapelle dédiée en mon nom. C'était la première de tout le pays. Il y a 924 ans et 6 mois qu'elle est ruinée. Je désire qu'elle soit rebâtie au plus tôt, et que vous en preniez soin, parce que Dieu veut que j'y soit honorée. » |
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