Vingt ans d'expositions
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Dans le cadre des relations avec son fils, nous avons mis en place une exposition ayant pour objectifs, d'une part d'honorer la mémoire de ce peintre de talent, et aussi de mieux faire connaître aux visiteurs la personnalité de l'Artiste et son œuvre au travers de quelques unes de ses réalisations picturales et de photos de son ami Pierre FREOR. Une vidéo a été réalisée sur ce même sujet.
Comme toutes les communes actives, Saint-Jean-de-Boiseau, a beaucoup évolué, face aux obligations de réalisation d'équipements et d'aménagements divers. Le bourg s'est peu à peu transformé. Les historiens ont donc travaillé à l'élaboration de panneaux montrant la transformation de notre bourg par mise en opposition d'images d'hier et d'aujourd'hui.
Les historiens ont exposé les résultats d'une recherche minutieuse sur la viticulture à Saint-Jean-de-
Boiseau. Cette activité était très prisée par les boiséens qui étaient nombreux à cultiver les « Noha », « Otello »,
« Auberlin », « Bacco (Blanc et rouge) »...pour leur consommation personnelle ; bien entendu avec modération !!!
Au fil des panneaux nous avons amené les visiteurs à découvrir, ou à se souvenir, des opérations qui rythmaient l'année du
viticulteur, de la plantation jusqu'à la dégustation toujours bien méritée en raison de l'énergie mise en œuvre.
Une plus large population a pu apprécier ce travail de recherche lors de la présentation de nos panneaux au supermarché
« HYPER - U » de La Montagne du 18 au 25 octobre 2010.
L'histoire s'apprend dans les livres et les archives mais il est toujours bon d'aller vérifier sur le
terrain.
Au cours de ces vingt ans nous avons voyagé plus ou moins loin, vu des châteaux et des forteresses, des églises et des
abbatiales, mais aussi des jardins, des moulins et beaucoup d'eau douce ou salée. Nous avons remonté le temps, vu comment
vivaient nos ancêtres à différentes époques. Nous avons vu la manière dont certains travaux étaient effectués, leur
industrie et leurs outils.
Les lieux
Du plus près au plus loin nous avons sillonné les Pays de Loire et même au-delà, de Sainte-Suzanne au nord en Mayenne à Rochefort au sud en Charente, de Cholet à l'est en Maine-et-Loire à Lorient à l'ouest dans le Morbihan. D'autres sont plus près comme Clisson ou Machecoul.
Les châteaux et forteresses
Notre région, qui fut souvent un enjeu entre divers souverains, ne manque pas de lieux fortifiés
construits pour la protéger de l'appétit des uns et des convoitises des autres : Machecoul, Clisson, Fougères, Sainte-
Suzanne, Blain, Oudon.
Les guerres de Vendée ont aussi laissé des souvenirs dans de nombreux lieux : Machecoul, La Garnache, Saint-Florent-le-
Vieil, Cholet.
Le Parlement de Rennes a aussi retenu notre attention. Haut lieu de la gestion de la Bretagne, nous avons pu admirer sa
restauration suite à l'incendie qui a failli le détruire.
A Blain, forteresse du XII siècle une surprise attendait nos voyageurs : la reconstitution d'un camp avec village de toile,
feux de camp, gentes dames et gentils messieurs en costume médiévaux. Mais cette mise en scène n'était pas spécialement à
notre intention mais pour le tournoi d'archers du lendemain, enfin ! c'était quand même bien...
Les édifices religieux
Nous avons visité de nombreuses et magnifiques églises et abbatiales. Certaines ont des vitraux
remarquables comme Guérande, d'autres, outre leur architecture gardent la mémoire d'un homme comme Saint-Laurent-sur-Sèvre
et le père Louis de Montfort.
D'autres encore sont insolites ou oubliés : La Chaume à Machecoul ou Quinquenavant construite sur un îlot calcaire dans ce
qui était le golfe de Machecoul. Il aurait abrité 5 à 6 moines ce qui expliquerait son nom : « Quinq n'avent » ce qui veut
dire « Cinq qui ne voulaient pas venir ». Vu l'isolement du lieu on peut comprendre.
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Dans la chapelle de Saint-Cado nous avons eu la chance d'entendre de douces et nostalgiques mélodies anglaises du xve siècle qui nous ont plongées dans le ravissement, ce qui pourrait passer pour un comble dans une chapelle réputée pour guérir de la surdité.
Les techniques
Je n'apprendrais rien à personne en disant que de la préhistoire à nos jours, les industries et les
techniques ont évolué. A Saint-Just nous avons découvert comment les hommes de la préhistoire faisaient du feu, à Guérande
nous avons appris à récolter le sel, à Nozay à tailler la pierre bleue, à Cholet à tisser, à Cugand à fabriquer du drap
notamment celui qui a servi à confectionner les uniformes des gendarmes que l'on a surnommé les « hirondelles ».
A Notre-Dame-de-Monts, l'intérieur d'une bourrine nous a montré comment vivaient les habitants du marais.
Nous avons vu comment les mines de fer de Moisdon la Rivière on contribué à l'essor d'Indret et comment se fabriquait la
chaux à Montjean.
L'eau
Elément omniprésent dans notre région, l'eau ne pouvait pas être oubliée dans nos sorties. La Loire et l'eau douce avec les promenades sur la Montjeannaise à Montjean-sur-Loire, sur la Luce à Oudon, sur la Charente à Rochefort, l'évocation de l'eau salée avec la Compagnie des Indes et le musée de la Marine à Lorient, l'Hermione à Rochefort.
Les musées
Nos voyages ont été émaillés pas la visite de nombreux musées dédiés à la mémoire du passé. De la préhistoire à Saint-Just, aux guerres de vendée à SaintFlorent-le-Vieil et même dédié au vent comme à Notre-Dame-de-Monts les sujets ont été variés.
Les jardins
Après avoir fait travailler nos méninges, nous avons apprécié la beauté de parcs et jardins et nous avons
pu nous reposer auprès de moulins, sous les arbres en appréciant le paysage comme à La Garenne-Lemot.
Avec tout çà il ne faut pas oublier les bons moments passés autour de la table, à reprendre des forces et au fil des années
nous avons trouvé un hymne « Gloire à la rivière » que nous chantons entraînés par l'accordéon de Moïse Landreau et dirigés
par notre chef de chœur Thérèse Herfray.
Sorties locales
Mais il n'est pas nécessaire d'aller très loin pour voir des lieux historiques et intéressants, nous en
avons aussi chez nous ou tout près.
L'un des premiers à avoir attiré notre attention est aussi l'un des plus proches : la tour de Buzay. Située près du canal
de la Martinière cette tour est le vestige de l'une des Abbayes les plus importantes de la région. Ce sont les moines de
cette abbaye qui ont façonné le paysage que nous connaissons en reliant les îles et en organisant la circulation de l'eau.
Couëron ensuite, bien que sur la rive nord de la Loire et donc hors du Pays de Retz, cette commune est le lieu de naissance
du naturaliste Jean-Jacques Audubon très connu outre atlantique, cela valait bien le déplacement.
Nous sommes nombreux à avoir déambulé dans Nantes sans repérer les lieux historiques dont bien souvent nous ne voyons même
pas les plaques. Dans la partie la plus ancienne de la ville, de la cathédrale au château et la place du Bouffay, les
époques s'emmêlent mais grâce à une visite guidée nous avons pu tout savoir du Nantes médiéval.
Pour compléter la conférence de Michel Lelan sur le compagnonnage dont il faisait partie nous avons poursuivi le sujet en
visitant leur maison, le Manoir de la Hautaie.
Nous avons la chance d'avoir dans notre commune 9 moulins, cela valait bien une randonnée de 8 kilomètres pour les
découvrir.
Saint-Lupien et le site de Ratiatum nous a beaucoup étonnés par l'importance des découvertes. Site à revoir encore car il va
sûrement nous en apprendre sur la vie d'un port à l'époque romaine.
Indret, son château, son bâtiment de l'horloge et la chapelle Saint-Hermeland ont aussi fait partie de notre liste de
visites locales et pour comprendre l'histoire nous avons aussi visité les archives départementales et ses kilomètres de
rangement.
Dernière en date, La Montagne si proche et si peu connue et dont l'histoire se confond avec Saint-Jean-de-Boiseau jusqu'à
une période pas si lointaine.
Comme vous le voyez un historien çà aime voyager, aller vérifier sur le terrain. Donc nous continuerons à arpenter notre
région.
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1900
Pierre Delaunay construit une buvette près du carrefour des « Quatre-Routes » menant vers Boiseau, le bourg de Saint-Jeande-Boiseau, l'usine d'Indret et La Montagne. A cette époque de nombreux chats se promènent dans le bois de l'autre côté de la rue, le « Bois-des-Fous ». C'est en voyant ces chats que l'ancien propriétaire imagine cette appellation du Chat qui Guette. Il construit aussi à l'orée du bois une guinguette qui accueille des musiciens et de nombreux danseurs. A l'occasion de certaines fêtes et vers cinq heures de l'après-midi il y a un lâcher d'un gros ballon.
1900
Déjà 100 ans...
Pour fêter cet évènement, une après-midi midi récréative a eu lieu le dimanche 10 septembre.
Quelle belle journée ensoleillée ! Quel cadre de réception : la tonnelle garnie d'une verdoyante et ondulante glycine
quasi centenaire décorée de quelques flonflons pour l'occasion.
Ils sont venus, ils sont tous là : les voisins costumés en l'époque de 1900, les habitués du lieu. Ils sont accueillis
par les propriétaires Françoise Lefeuvre et sa mère Mme Thibaud qui achètent avec son époux le café en 1962 aux
descendants de Pierre Delaunay. Même Monsieur le Maire, Camille Durand est présent.
L'après-midi, les uns discutent sous la tonnelle ou bien à l'intérieur du bar, les autres s'affairent autour du
majestueux terrain de boules. Un accordéoniste, Moïse Landreau, nous joue quelques airs.
Quel calme ! Presque pas de voitures circulant sur la route, sauf en soirée. La raison ? Une pénurie d'essence paralyse
le pays. Les dépôts de carburant viennent d'être débloqués.
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