Les calvaires de St Jean |
L'histoire de
St Jean, comme toutes celles des communes avoisinantes, a été
longtemps marquée par le christianisme qui s'est implanté dans notre
pays. Les marques de cette religion se trouvent implantées en plusieurs
endroits, nous vous avons déjà rapidement parlé de la chapelle de
Bethléem qui date du XV° siècle. D'autres
traces apparaissent de ci, de là. Un certain nombre de calvaires ont
été ainsi érigés sur notre territoire. Nous allons vous parler, si
vous le voulez bien de ceux qui présentent une particularité.
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Implantation géographique:
Situé au village de Boiseau, sur la place de la République.
Commentaires :
1854 sera une année terriblement
éprouvante pour notre
commune. Dès le mois d'août, quelques cas de
choléra sont signalés dans le quartier du
Landas. Cette épidémie fera en quelques mois des ravages terribles sur
notre commune.
Ainsi, certains habitants de Boiseau firent voeu d'honorer et de prier
Notre Dame de La Salette si l'épidémie s'arrêtait. Un historien local
écrivit même « qu'après cette promesse il
n'y eut plus qu'un seul mort, le père BLANCHET de l'Etier ». Il est exact qu'un Pierre BLANCHET âgé de 40 ans est mort à
Boiseau le 30 Octobre, mais cette date ne peut être prise comme la fin
de l'épidémie car le 31, il y eut encore 2 victimes et surtout 30
autres personnes succombèrent jusqu'au 30 novembre.
Toujours est-il que deux
édifices furent élevés : l'un à l'Etier, l'autre au Dine-Chien. De
ces deux édifices élevés, il n'en reste plus qu'un seul. La
Salette du Dine-Chien fut abattue pour dégager la place actuelle du
maréchal Leclerc.
Ces monuments religieux, selon le même historien, étaient l'objet d'une grande vénération. Ainsi pendant toute la guerre 14-18, en toutes saisons et par tous les temps, un groupe de femmes de Boiseau et des environs vint réciter le chapelet, et cela jusqu' à l'armistice.
Actuellement, cette tradition s'est perdue et l'on ne peut voir que parfois, un petit bouquet de fleurs devant le monument.
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Le calvaire de la Roche de Gréé :
Implantation géographique :
En bordure de la route nationale 23 à la limite sud-ouest de la commune.
Commentaires :
Aucune date précise de sa construction ne nous est parvenue. Il est pourtant de tradition de remonter celle-ci vers les années 1815 - 1830. Ce qui est certain , c'est qu'il a été dressé pour commémorer le souvenir des personnes tuées durant les guerres de Vendée. Pourtant, curieusement, il semble qu'à cet endroit, une seule personne ait été victime des exactions commises à cette période. Il s'agit de Jeanne Anne qui y fut tuée le 10 septembre 1793. Ce jour-là, les colonnes dites « infernales », exécutèrent toutefois 11 personnes dans les environs immédiats. De nombreuses victimes seront à déplorer durant cette période qui suivit la levée de 300 000 hommes pour la République.
La tradition orale nous assure que ce calvaire fut érigée par les habitants des trois communes de St Jean de Boiseau, Brains et le Pellerin. Il est un fait que, bien que situé sur la commune de St Jean, il se trouve à son extrémité sud-ouest et que les deux autres communes ne sont qu'à quelques mètres. Cette tradition prétend également que ce calvaire fut dressé par des paroissiens qui, lors d'une procession, vinrent chacun avec une pierre et qu'un maçon forma ainsi le monument. Aucune fondation n'aurait donc été faite. Cela pourrait justifier le fait qu'il s'agit d'un monument très fragile. Une croix en granit fut posée au sommet qui tomba il y a une trentaine d'années. Celle-ci fut remplacée depuis par une autre en fer forgé qui fut scellée dans le tronçon restant de la précédente. Aujourd'hui, ce calvaire est quasi à l'abandon et une voie à 4 voies doit passer sur son emplacement. Quelques personnes ont tenté des démarches pour en assurer sa sauvegarde. Aucune décision n'a encore été prise pour le préserver. Un déplacement pourrait être envisagé.
Raréfection dans 2007 :
Après la préservation du site du moulin de la Poterie, notre équipe s'est attachée à restaurer le calvaire de
la Roche de Grée.
Il avait été sauvé de la ruine une première fois après le décès de Madame Grollier dans les années 1970 par Pierre Fréor qui a
remplacé la croix de granit brisée par une autre en fer à béton soudée chez le père Prin, le forgeron de la Télindière.
Contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, ce monument n'a pas été érigé en souvenir des victimes des guerres de
Vendée (majoritairement royalistes dans les 3 communes : Saint-Jean-de-Boiseau, Le Pellerin et Brains).
Toutefois une femme, Anne Jeanneau a bien été tuée dans son champ, à cet endroit lors du passage de la colonne infernale du 10
septembre 1793.
Le calvaire a été construit dans les années 1818-1820, après la restauration. La noblesse et la contre-Révolution sont
réhabilitées par l'Etat et ce sont ces élus qui vont être à l’origine de cette décision. Une délibération municipale de ces
trois communes va allouer chacune une somme de 200 F pour la réalisation de ce mémorial sur un emplacement public à
l'intersection d'un chemin communal reliant le Surchaud à la RN 23. Ce carrefour forme la limite entre Brains, Saint-Jean et Le
Pellerin. Pour ce faire, lors d’une procession, les habitants de ces paroisses apporteront chacun une pierre qu'un maçon a
disposera en colonne, sans ciment et au sommet de laquelle a été placé une croix en granit. Entourant le calvaire on y avait
planté des lys blancs que madame Grollier entretenait régulièrement. Après son décès, le calvaire tomba dans l’oubli et la
végétation envahit les lieux.. Elle menaçait de le mettre à bas, il penchait comme la tour de Pise.
Désormais redressé et consolidé, il garde toujours la mémoire des guerres de Vendée.
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