Il n'est pas fait mention de leur présence dans notre région. Pourtant plus de 400 de
ces travailleurs sont venus y travailler.
Par lettre en date du 13 août 1917, l'Ingénieur en chef DREFUS, du service de la Navigation et des Ports
dépendant du Ministère des Travaux Publics, du Transport et du Ravitaillement, demande que soient répartis,
de la manière suivante, les 1000 travailleurs chinois arrivés à Marseille :
- 200 à 250 Chinois venant du Nord à Rouen pour le service des Ponts et Chaussées.
- 70 à 80 à Varades
- 70 à Nantes
- 70 à La Martinière
- 40 à 70 à Paimboeuf
- 500 Chinois venant du Sud à Bordeaux à la disposition de la Société Commerciale d'affrètement.
Ce sont finalement 3 200 travailleurs qui sont mis à la disposition du Sous Secrétaire d'Etat des Transports
comme manœuvres dockers dont les 1000 premiers sont répartis ainsi :
- 500 venant du sud à Bordeaux
- 150 venant du nord à la Martinière
- 100 venant du nord à Paimboeuf
- 250 venant du nord à Rouen
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Le cahier des charges précise qu'ils seront gérés et répartis dans les différents
services dans les différents services services du port l'Office National de la Navigation selon les
analogues à celles des employés de guerre.
employer
Toutefois pour éviter une « surexploitation » de cette main d'œuvre par les employeurs, deux
précautions sont prises :
- la surveillance du Service de !'Organisation des Travailleurs Coloniaux
- l'obligation faite aux employeurs de les utiliser qu'à des travaux de défense nationale.
Pour cela : « le service central d'exploitation des ports maritimes prendrait en charge
les travailleurs aux conditions du cahier des charges. Il les rétrocéderait aux entrepreneurs aux mêmes
conditions ; mais en lui faisant prendre en plus l'engagement de laisser au chef d'exploitation le droit de
disposer à son gré, pour être prêtés momentanément à d'autres usagers du port, les travailleurs que
l'entrepreneur n'emploierait pas à des travaux intéressant directement l'exploitation du port. Ce prêt
serait d'ailleurs consenti sans bénéfi ce pour l'entrepreneur. Cette clause n'aurait évidement pas à jouer
dans le cas où l'entrepreneur serait un service public comme le Transit maritime militaire par exemple.
». Pour les 1000 travailleurs attribués, c'est le régime de gestion directe qui est appliqué à La
Martinière, Paimboeuf et Rouen alors qu'à Bordeaux ils sont rétrocédés à la Société Commerciale
d'Affrètement et de Commission.
Pour les loger, des camps sont construits
- A la Martinière, de manière provisoire, dans les locaux désaffectés des ouvriers venus travailler à la
construction du canal, en attendant ceux de Chantenay et l'île Sainte-Anne
- Pour celui de Chantenay un crédit de 23 000 F a été alloué pour une première tranche et un de 37 000 F
pour la seconde.
Le 10 décembre, les camps de la Martinière sont vides et dans ceux de
Chantenay il reste encore 50 places pour l'arrivée d'un nouveau contingent.
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