Histoire de Saint Jean de Boiseau

Les Historiens de Saint-Jean à travers les âges



Le programme projeté promettait d'être riche en visites passionnantes et en moments de détente. Et ce fut bien le cas, avec en prime, un soleil radieux comme seul l'automne sait en réserver. La région choisie pour cette sortie 2004, était "le pays de R'don" où paraît-il, si l'on écoute Tri Yann, " les filles tapent du pied quand l'amour les prend". Malgré leur bonne volonté et leur esprit scientifique toujours aux aguets, il n'a pas été possible aux historiens de vérifier cette assertion mais, en contrepartie, ils ont pu, tout à loisir s'offrir à peu de frais un voyage à travers les âges dans cette bien belle région qui ressemble déjà fortement à la Bretagne.

Première étape, le château de la Groulais à Blain

Le décor mis en place au pied du château n'était pas une attention spéciale pour les Boiséens mais il animait de manière particulièrement judicieuse la basse-cour de l'édifice. Un village de toile, des feux de camp pour préparer la cuisine, des gentes dames et gentils messieurs en costumes médiévaux qui vaquaient à de mystérieuses activités, tout aidait à remonter dans le temps. Explication de cette mise en scène, le tournoi d'archers organisé le lendemain, dimanche.

Attirés par tout ce déploiement pittoresque, les visiteurs n'en ont pourtant pas oublié d'écouter le représentant de l'association Château essor blinois qui valorise, anime et fait connaître cette forteresse en place, depuis le XIIe siècle, sous différentes formes, avec transformations selon les époques et les différents propriétaires (parmi eux les familles de Clisson, de Rohan et de Rohan-Chabot). Blain fut au coeur de la grande histoire du protestantisme de l'ouest. Aujourd'hui, les parties classées monuments historiques sont propriétés de la commune et accueillent le Centre de la fresque, un Atelier d'imprimerie ancienne et des expositions d'Arts plastiques. Quant au spectaculaire Logis du roy restructuré à la manière néogothique pour les fenêtres et néorenaissance pour les cheminées, il faut savoir qu'il n'a cet aspect "que" depuis 1918, moment où la princesse Marie Bonaparte le racheta. Transformé ensuite en petit noviciat puis en école Saint-Laurent, jusqu'en 1983, il vit désormais une vie de restaurant pour le plaisir des vacanciers ou à l'occasion de réceptions. Etape obligatoire de restauration pour le midi. Etape obligatoire de restauration pour le midi.

Etape obligatoire de restauration pour le midi

Un excellent repas a permis aux historiens de faire la pause gourmande de la mi-journée tout en faisant la connaissance du maire de Saint-Nicolas-de-Redon, qui pris soin d'accueillir ses hôtes d'un jour en leur présentant sa commune, véritable défi administratif puisqu'à l'exacte frontière des Pays de la Loire et de la Bretagne et "à cheval" sur trois départements, la Loire-Atlantique, l'Ille-et-Villaine et le Morbihan.

Abbatiale le Saint-Sauveur de Redon

Pour cause de cérémonie religieuse se déroulant au moment prévu pour leur visite organisée, les Historiens de Saint-Jean n'ont pu profiter de l'intérieur de la vénérable bâtisse. Mais les mille ans d'architecture de cette superbe abbatiale leur furent expliqués de manière claire et passionnante par la guide dépêchée par l'OTSI de Redon. Mêlant les époques carolingiennes, romanes et gothiques, l'abbatiale jouxte un monastère bénédictin d'importance, bâtiment majeur en Bretagne, à la frontière des évêchés de Rennes, Nantes et Vannes. C'est.aujourd'hui un lycée catholique. La visite s'est terminée par un parcours au milieu des vieilles rues de Redon.

Sentier d'interprétation et mégalithes

La dernière étape de la sortie annuelle des Historiens de Saint-Jean-de-Boiseau ne fut pas la moins a sionnante. Direction Saint-Just pour y retrouver l'un des responsables de l'association Nature et mégalithes qui a conduit le groupe au travers de plusieurs sites mégalithiques leur permettant d'approcher des lieux datés à plus de 5000 ans, (bien avant l'écriture donc). Ces menhirs et allées couvertes, lieux de culte ou de rassemblement, conservent au delà-du temps une puissance d'évocation encore augmentée par l'emplacement choisis par les humains de l'époque: de vastes landes très belles, un gaufre au dessus-d'un étang. Une fois de plus au cours de cette journée pleinement réussie, la simplicité et la clarté du propos tenu par le jeune guide accompagnateur du groupe a sans conteste passionné l'ensemble des historiens qui ont eu le droit de clore cette grande balade au pays de Redon par une démonstration (réussie!) de fabrication de feu des morceaux de bois, de l'étoupe et des brindilles.